La Femme couronnée d’étoiles

Dans les Écritures

« Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème. Sa queue, entraînant le tiers des étoiles du ciel, les précipita sur la terre. Le Dragon vint se poster devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance. Or, elle mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les conduisant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône, et la Femme s’enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu’elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours »(Ap 12, 1-6).

Méditation

Il est courant d’entendre que cette vision ne peut renvoyer à la Vierge Marie : Jean évoquerait plutôt ici l’Église-mère de Jérusalem, en train de mettre au monde les enfants de Dieu dans la douleur. On rapproche même la fuite au désert de ce moment où la communauté de Jérusalem s’est exilée, fuyant la cité qui allait être détruite par les troupes de Vespasien et de son fils Titus, la population déportée et le Temple incendié.

Mais si c’était les deux ? Car c’est bien Marie qui est la Mère de « l’enfant mâle » qui doit gouverner « toutes les nations avec un sceptre de fer », c’est-à-dire Jésus. Le verset 17 de ce même chapitre de l’Apocalypse nous donne la clé : « Alors le Dragon se mit en colère contre la Femme, il partit faire la guerre au reste de sa descendance, ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus. » Le « reste de sa descendance », c’est vous et moi, ce sont tous les chrétiens qui ont suivi le Christ et qui sont devenus, par la même occasion, les enfants de Marie.

Prière

Ô Mère du Ciel, vous êtes exactement décrite par l’apôtre saint Jean, qui a vécu des années près de vous : vous êtes bien cette Femme enveloppée du soleil, couronnée de douze étoiles, la lune est bien sous vos pieds. Votre cher Fils, dans un raccourci étonnant, a étendu votre enfantement à un bien plus grand travail : celui qui met au monde l’humanité sauvée, ces fils que l’Église fait naître chaque jour dans la piscine baptismale. Si l’on ne nous dit rien du premier enfantement dont nous ne savons pas s’il a été douloureux (Marie a peut-être échappé à la malédiction d’Ève), le second se poursuit dans d’infinies souffrances à mesure que s’étend l’Église et qu’elle rencontre la contradiction du monde. Satan est là à guetter toutes ces vies nouvelles, pour tenter de les séduire et de les entraîner à renier le don qu’elles ont reçu. Mais vous êtes là et vous veillez ! Nous vous recommandons particulièrement.

Réciter un Notre Père, un Je vous salue Marie et un Gloire au Père.