
A notre père saint Joseph
Mise en contexte
En ce jour où nous célébrons la fête de saint Joseph, prenons le temps de méditer ensemble une poésie écrite en 1894 à la demande de sœur Marie de l’Incarnation (Joséphine Lecouturier), qui célébrait, le 14 novembre de cette même année, ses 40 ans de profession religieuse.
Thérèse m'écrit
« Joseph, votre admirable vie S'est passée dans la pauvreté, Mais, de Jésus et de Marie Vous contempliez la beauté. Joseph, ô tendre Père Protégez le Carmel Que vos enfants sur cette terre Goûtent toujours la paix du Ciel ! Le Fils de Dieu, dans son enfance Plus d'une fois avec bonheur, Soumis à votre obéissance S'est reposé sur votre cœur. Comme vous dans la solitude Nous servons Marie et Jésus Leur plaire est notre seule étude Nous ne désirons rien de plus... Sainte Thérèse notre Mère Vous invoquait avec amour Elle assure que sa prière Vous l'avez exaucée toujours. Après l'exil de cette vie Nous en avons le doux espoir Avec notre Mère chérie Saint Joseph, nous irons vous voir. Bénissez, tendre Père Notre petit Carmel Après l'exil de la terre Réunissez-nous dans le Ciel ! »
Je comprends
Thérèse nourrit une grande affection pour saint Joseph et choisit de décrire brièvement sa vie, une existence cachée, entièrement consacrée au service de Jésus et de Marie, dans l'humilité et l’abandon. Elle établit un parallèle entre la vie de saint Joseph et celle des carmélites, qui sont elles aussi appelées à mener une vie humble et discrète en Christ, marquée par l’obéissance et l’abandon à la volonté de Dieu. Thérèse rappelle que saint Joseph est le Protecteur de l’Église universelle et le gardien du Carmel, comme l’avait souligné sa sainte Mère, Thérèse d’Avila.
Je prie et j'agis
En mars 1887, alors qu’elle était encore enfant, Thérèse rédige un devoir de style sur saint Joseph. Elle y écrit ces paroles pleines de confiance : « Oh oui ! Allons avec confiance à Joseph. Jésus lui-même nous le recommande, car il ne peut rien refuser à celui qui, durant son existence, a toujours cherché à lui plaire. » Thérèse conclut son devoir par une prière que nous pouvons, nous aussi, reprendre à notre compte, en demandant avec confiance la protection de saint Joseph pour nous-mêmes et pour notre patrie : « Oh ! Grand saint, vous qui pouvez tout près de Jésus, fléchissez son Cœur en faveur de la France malheureuse et priez Dieu qu’il ne détourne pas sa grâce. Rappelez-lui que la France est la fille aînée de l’Église. » (Cahiers scolaires 22, pages 15 et 16). Approchons-nous avec confiance de saint Joseph et abandonnons-nous à sa protection paternelle.