
Jour nº6 - Mercredi 10 août 2022
L’équation de la sainteté
Parole de Dieu
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. Il leur disait à tous : "Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive" »(Luc 9, 22-23).
Récit
La Seconde Guerre mondiale est commencée. En septembre 1939, le couvent-cité est attaqué par les chars et bombardé. Les nazis enferment une première fois celui qui est à la tête de la plus importante organisation catholique de publications dans toute la Pologne. Miraculeusement libéré, il rejoint sa chère Cité qui est presque détruite. La Cité de l’Immaculée abritera jusqu’à trois mille réfugiés polonais, dont des Juifs et des Allemands vivant hors de leur patrie. La Gestapo ferme la Cité et arrête de nouveau le père Kolbe. Du 17 février au 28 mai 1941, il est détenu à la prison Pawiak de Varsovie. Violemment battu parce qu’il refuse de renier le Christ, il sera envoyé à Auschwitz.
La couronne rouge, que la Vierge lui a présentée dans sa jeunesse, approche. Avec confiance et gratitude, il met en pratique sa recette de sainteté qu’il proclame un peu partout dans ses conférences sur l’obéissance : v = V. Ce qui signifie : « Si je veux ce que Dieu veut, je serai un saint. » Pour devenir des saints, dit-il, notre volonté doit se conformer à la volonté de Dieu.
Citation de M. Kolbe
« Pense souvent au fait que toute ta grandeur, toute ta sainteté et toute ta dignité dépendent uniquement de l’accomplissement de la volonté de Dieu ; le reste : la bonne réputation, les richesses, les plaisirs, les activités, les conversations, les prières, les pénitences et même le martyre ne sont rien, ils sont une perte de temps, un péché, s’ils sont en dehors de la volonté de Dieu. »
Méditation
Nous sommes tous appelés à la sainteté, nous rappelle le concile Vatican II, à la suite de la petite Thérèse qui a pris l’ascenseur de l’amour que sont les bras de Jésus. Nous avons à nous convertir, à implorer Marie que l’Esprit change notre cœur afin de vouloir ce que Dieu veut. Demandons-lui d’unir notre volonté à celle du Père, de nous cacher dans le silence amoureux des Cœurs de Jésus et de Marie. On y arrive par l’obéissance, l’humilité, la confiance, l’amour.
Le père de Caussade, auteur du célèbre traité L’abandon à la Providence divine, écrit : « La sainteté du cœur est un simple fiat, une simple disposition de volonté conforme à celle de Dieu. Qu’y a-t-il de plus aisé ? Car qui ne peut aimer une volonté si aimable et si bonne ? Et par ce seul amour, tout devient divin. »
Le père Kolbe avait conscience de la brièveté de la vie. Il exhortait ses frères à bien employer le temps qu’il nous reste, car on ne vit qu’une seule fois, d’où l’urgence de la sainteté. « Il faut être saints non pas à moitié, mais totalement, pour la plus grande gloire de l’Immaculée, et par elle, pour la plus grande gloire de Dieu. »
Prière
Vierge Marie, tu as été responsable
de la croissance du Christ dans ton sein,
apprends-nous à être aussi responsables
de la croissance de son corps mystique.
Un glaive de douleur a transpercé ton cœur,
unis-nous à Jésus quand nous portons la croix.
Marche avec nous sur le chemin de sainteté,
renouvelle nos assemblées pour la prière.
Fais de nous des saints et des saintes
dans la mission d’annoncer l’Évangile
avec nos talents et nos charismes.
Ouvre-nous à la plénitude de l’Esprit.
Amen.
Je récite 10 Je vous salue Marie