Neuvaine à l’Immaculée avec Maximilien Kolbe
Jour nº7 - Jeudi 11 août 2022

Se donner par amour

Parole de Dieu

« Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande »(Jean 15, 12-14).

Récit

Le 28 mai 1941, le père Kolbe est transféré au camp d’Auschwitz. Il porte le no 16670. Il continue sa mission de pasteur en confessant et en célébrant la messe clandestinement. Deux mois plus tard, il a l’occasion de vivre sa formule de sainteté, v = V, d’une manière radicale. En raison d’une évasion dans le camp, dix hommes sont choisis pour mourir de faim et de soif, dont François Gajowniczek, ex-soldat de l’armée polonaise. Il dit en sanglotant :« Adieu, ma pauvre femme, adieu, mes pauvres enfants, vous voilà orphelins ! » 

Touché de compassion par la détresse de ce papa, le père Kolbe sort des rangs et va accomplir l’ultime acte héroïque de sa vie : se substituer à ce père de famille qu’il ne connaît pas. Agneau parmi les loups, il va librement au martyre pour l’amour de Dieu et du prochain. Il regarde avec douceur le commandant redouté et il lui dit : « Je suis un prêtre catholique polonais ; je suis vieux, je veux prendre sa place, parce qu’il a femme et enfants. » 

Citation de M. Kolbe  

« On ne peut pas déguiser la vérité. Tout ce que nous pouvons, et devons faire, c’est la rechercher et, lorsque nous l’avons trouvée, la servir jusqu’au bout. Nous devons servir la vérité jusqu’à la mort. »

Méditation

L’acte héroïque du père Kolbe implique une dépossession totale de soi-même et une force spéciale de l’Esprit. Il pose la question centrale de la cohérence de la vie avec la vérité, du rapport de la liberté et de la grâce. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour répondre à l’appel du Seigneur et être ainsi ses amis ? Comment nous dépouiller de nous-mêmes si nous ne nous abandonnons pas totalement au Seigneur ? Pour y arriver, frère Maximilien propose un chemin tout simple, mais combien exigeant : prendre chez soi Marie, lui remettre toute notre personne, la laisser nous guider vers son Fils, qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.   

Cette conformité au Christ peut nous mener très loin. Pensons au geste du colonel Arnaud Beltrame qui a échangé sa vie contre celle d’un otage. Comme le père Kolbe, il est allé au bout de l’ultime sacrifice en donnant sa vie comme chrétien, réponse de douceur qui désarme le mal. Sa mort fut une Pâques. 

Le Christ ressuscité nous dit que, lorsqu’une porte se ferme, il en ouvre une autre que nous n’aurions pas prise spontanément et qui mène au don de soi. Ce peut être l’annonce d’une maladie incurable, le décès d’un être cher, la perte d’un emploi, la séparation d’un couple, la trahison d’un ami, la douleur d’un enfant. Nous nous ouvrons alors à l’inattendu de Dieu qui change la souffrance en joie, les peurs en confiance, les lamentations en louange, le découragement en espérance.

Prière

Ô Mater dolorosa

tu n’as pas abandonné ton Fils 

aux supplices de la Croix et de la mort, 

mais tu as façonné avec lui l’humanité nouvelle. 

Ne délaisse pas tes enfants de la Terre 

qui peinent sous le poids de l’épreuve. 

Ta compassion nous redonne force et courage 

dans le combat contre les forces du mal. 

Que notre dernier mot à l’heure de la mort 

soit le nom au-dessus de tout nom, Jésus, 

qui vit avec le Père dans l’unité du Saint-Esprit 

pour les siècles des siècles. 

Amen.

Je récite 10 Je vous salue Marie

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