Devenir une grande Sainte !

Thérèse raconte que dans son enfance, avant l'entrée de Pauline au Carmel, elle aimait les images et la lecture qui l'incitaient à la pratique de la vertu. Elle a beaucoup lu, entre autres des récits chevaleresques qui l'éloignaient du « vrai de la vie » selon son expression, et des ouvrages qui lui donnèrent ces pensées de gloire.

« [...] le bon Dieu me faisait sentir que la vraie gloire est celle qui durera éternellement et que pour y parvenir, il n'était pas nécessaire de faire des œuvres éclatantes mais de se cacher et de pratiquer la vertu en sorte que la main gauche ignore ce que fait la droite... [...] Je pensai que j'étais née pour la gloire, et cherchant le moyen d'y parvenir, le Bon Dieu m'inspira les sentiments que je viens d'écrire. Il me fit comprendre aussi que ma gloire à moi ne paraîtrait pas aux yeux mortels, qu'elle consisterait à devenir une grande Sainte !!!... Ce désir pourrait sembler téméraire si l'on considère combien j'étais faible et imparfaite et combien je le suis encore après sept années passées en religion, cependant je sens toujours la même confiance audacieuse de devenir une grande Sainte, car je ne compte pas sur mes mérites n'en ayant aucun, mais j'espère en Celui qui est la Vertu, la Sainteté Même. C'est Lui seul qui se contentant de mes faibles efforts, m'élèvera jusqu'à Lui et, me couvrant de ses mérites infinis, me fera Sainte. »

Thérèse, après sept ans de vie religieuse au carmel, comprend que la grande sainteté à laquelle elle aspire depuis son enfance, n'est pas le fruit d'efforts, d'actes éclatants aux yeux des autres, mais de la simple confiance audacieuse en Dieu. C'est le Dieu saint qui nous rend saints, moyennant notre engagement à nous convertir et à poser des actes en ce sens.

Thérèse est peu à peu devenue un modèle de confiance simple et audacieuse en Dieu, à travers les épreuves. Demandons-lui son intercession pour apprendre à pratiquer sa petite voie de confiance et d'amour.