
Dénouer le dernier nœud de la mort avec la Vierge Marie
Alors que nous entrons dans le mois de novembre, l’Église nous rappelle notre devoir de prier pour les âmes qui ont quitté cette vie, que ce soit celles avec lesquelles nous avons des liens personnels ou celles que nous n'avons jamais connues. La Vierge Marie, celle qui défait tous les nœuds, est présente, pour nous aider à dissoudre le dernier et le plus difficile des nœuds : celui de la mort. Il existe deux traditions apparemment irréconciliables autour de la mort de Notre Mère bénie. La première et la plus ancienne tradition raconte qu'elle est restée à Jérusalem avec les Apôtres après l’Ascension de Jésus, et qu’elle a été immédiatement admise au Ciel à sa mort, afin que son intégrité corporelle ne soit pas détériorée. L’abbaye bénédictine de la Dormition se dresse à l’emplacement même du mont Sion, où l’on croit que Notre-Dame est passée de cette vie au Paradis.
La deuxième tradition soutient que la Vierge Marie, ayant été confiée par Jésus sur la Croix à l’apôtre Jean (Jn 19: 26-27), l’a accompagné dans sa mission apostolique en Asie Mineure, où elle a vécu une existence contemplative jusqu’à ce qu’elle soit emmenée au Ciel avec son corps et son âme. La petite église, appelée Myriam Ana (la Maison de Marie), se trouve sur une colline surplombant les ruines de l’ancienne ville d’Éphèse et témoigne de cette histoire.
Dans les deux cas, le fait que Notre-Dame soit physiquement décédée ou enlevée avant de mourir est davantage une question technique qu’une question de fond. Jésus a ressuscité son ami Lazare et Élie a été emmené au Ciel pleinement vivant dans un char de feu ; le Seigneur est assurément capable de répéter ses miracles au nom de sa propre mère !
Nous ne saurons pas laquelle des deux traditions est historiquement exacte, mais nous sommes certains que chacune d’elles contient un germe de vérité concernant le rôle de Notre-Dame : mener les âmes à travers les épreuves de cette vie dans la gloire du Ciel.
La victoire sur le péché et la mort à travers la Résurrection La doctrine de l’Assomption de Notre-Dame est fondée sur le principe selon lequel la Vierge Marie a été exemptée du péché originel. Grâce à la Résurrection de son fils, Notre-Dame a remporté une victoire complète sur le péché et la mort. Elle devient le symbole de notre espérance chrétienne du salut.
Pour les croyants, le plus important est l'espoir en la victoire de la Résurrection qui doit avoir lieu en chacun de nous. En dehors de Jésus, Notre-Dame est la seule personne humaine à avoir jamais été libérée de tous les nœuds ou enchevêtrements de péchés. Elle est donc la première à avoir connu cette victoire totale du Christ et peut même nous entraîner dans cette victoire, dès maintenant, pour tous ceux qui sollicitent son aide.
À ces fidèles qui sont morts Pendant la fête des morts, nous pouvons imaginer que Notre-Dame se tient littéralement au seuil du Purgatoire en faisant un geste vers les âmes souffrantes et en nous faisant signe de prier pour ceux qui nous ont précédés. Alors que les âmes saintes sont purifiées au Purgatoire (Catéchisme, 1030-1032), nous nous unissons à notre Mère Immaculée et leur offrons des prières afin de défaire les nœuds de leur nature humaine pécheresse et de les mener à la vie. Nous croyons que « les morts ressusciteront » (1 Co 15:52) et que la Madone nous a précédés dans la pureté et la grâce. Avec elle, nous participons dans la prière à élever nos frères disparus au trône de Grâce et à défaire le dernier et le plus difficile des nœuds : celui de la mort. Sainte Mère Marie, vous qui nous délivrez des nombreux nœuds du péché de notre vie, Marie qui défait les nœuds, écoutez-nous alors que nous vous demandons ce dernier don : dissoudre tous les ravages de la mort et du délabrement qui nous lient dans cette vallée de larmes. Vous qui êtes notre vie, notre douceur et notre espoir, acceptez la confiance aimante de vos enfants alors que nous intercédons pour nos êtres chers disparus. Amenez-nous, ainsi que toute notre famille, à être avec vous dans la béatitude des saints. Nous le demandons au nom de Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.