Marie co-rédemptrice
Le Carême est un chemin vers la mort et la résurrection du Christ, un chemin que nous ne pouvons parcourir sans notre Mère, la Bienheureuse Vierge Marie. Profitons de cette montée vers Pâques pour méditer, avec elle, le mystère de la co-rédemption.
Au pied de la Croix, affirme le cardinal Journet, Marie supplie dans son cœur son Fils de lui laisser porter une part de son fardeau. Si nous sommes sauvés par les souffrances du Christ (cf. Is 53,5 ; 1 P 2,24), pourquoi celles de Marie ne participeraient-elles pas, elles aussi, à l’œuvre de la rédemption ? La Vierge offre alors ses larmes et la blessure de son cœur transpercé (Lc 2,35) pour le salut des âmes.
Saint Paul lui-même dit: « Je trouve maintenant la joie dans les souffrances que j’endure pour vous, et ce qui manque aux épreuves du Christ, je l’achève dans ma chair, en faveur de son corps qui est l’Église » (Col 1,24).
La Passion du Seigneur est pleinement suffisante pour notre rédemption. Pourtant, le Christ veut que nous y participions activement.
C’est un peu comme un père qui achèterait à son fils ce dont il a besoin, tout en lui demandant de contribuer avec son argent de poche — sachant pourtant que cet argent vient déjà de lui. S’il agit ainsi, c’est pour rendre son fils participant et responsable.
De même, Dieu nous invite à unir nos souffrances à celles de son Fils, non parce qu’elles sont nécessaires en elles-mêmes, mais pour nous associer librement, et par amour, à son œuvre de salut.
En fait, Jésus veut que sa Passion rédemptrice se prolonge dans son Église. Lorsque nous lui offrons nos souffrances, nous participons à sa Passion et nous l’aidons à accomplir la Rédemption.
C’est précisément ce que fait la Vierge Marie. Bien sûr, en tant que Pleine de grâce, son rôle de co-rédemptrice dépasse largement le nôtre. Pourtant, elle nous précède et nous ouvre la voie.
Aujourd’hui j’offre, par les mains de Marie, toutes mes difficultés et souffrances à Jésus pour le salut des âmes.