Ô Sanctissima
O Sanctissima est une hymne mariale, qui n’a jamais fait partie des chants officiels du rite romain, mais qui est souvent chantée à Noël. Cette prière de supplication est également un bel éloge de la Vierge Marie. Composée à l’origine d’une seule strophe, elle s’est enrichie au fil du temps.
Un bel éloge de la Vierge Marie
La prière O Sanctissima est composée de quatre quatrains. Les deux premiers font l’éloge de la Vierge Marie, la qualifiant de superlatifs tels que « Sanctissima » (très sainte), « Piissima » (très pieuse) et faisant l’éloge de sa douceur et de sa beauté (Tota pulchra es). L’allusion à la sainteté de Marie est suggérée par l’image biblique (Cantique des cantiques, Ct 2,2) du Lys entre les épines, et la conception immaculée de Marie (« la faute originelle n’est pas en toi ») est réaffirmée. Le dernier vers de chaque quatrain demande avec insistance, sous une forme litanique, la prière de Marie pour nous, et le dernier quatrain se termine par une prière insistante, pour demander la prière de la Vierge Marie au moment de notre mort, que l’on retrouve dans la prière du Je vous salue Marie.
O Sanctissima, ô Piissima | Ô Très Sainte, Ô Très Pieuse |
Dulcis Virgo Maria Mater amata intemerata Ora ora pro nobis. | Douce Vierge Marie |
Tota pulchra es O Maria Et macula non est in te Mater amata intemerata Ora ora pro nobis. | Mère bien aimée sans tache Priez, priez pour nous. |
Sicut lilium inter spinas Sic Maria inter filias Mater amata intemerata Ora ora pro nobis. | [strophes ajoutées] |
In miseria in angustia Ora Virgo pro nobis Pro nobis ora in mortis hora Ora ora pro nobis. | Tu es toute belle, ô Marie Et la faute originelle n’est point en toi Mère bien aimée sans tache Priez, priez pour nous. |
| Comme un Lis au milieu des épines Telle est Marie parmi les jeunes filles Mère ayant été aimée sans tache Priez, priez pour nous. |
| Dans la misère et dans l’angoisse Priez Vierge, pour nous Pour nous priez à l’heure de notre mort Priez, priez pour nous. |
L’hymne O Sanctissima
Histoire liturgique et postérité musicale
L’origine de l’hymne O sanctissima reste encore inconnue.
La publication de la mélodie apparut, pour la première fois, en 1792.
Elle n’a jamais fait partie des chants officiels du rite romain, mais elle est souvent chantée à Noël. Des compositeurs tels que L. van Beethoven et A. Dvořák créèrent une version de l’O sanctissima, Charles Gounod en fit un arrangement à quatre voix, a capella, et des compositeurs contemporains en ont créé d’autres versions (on peut citer Paul Mealor et son hymne pour chœur à 4 voix a cappella), en 2009.