Alma Redemptoris Mater (le texte, des musiques)

Pendant le temps de l’Avent et pendant le temps de Noël, l’Église propose de centrer sa prière à la fois sur la Vierge Marie et sur la venue de notre Rédempteur. Ce temps de préparation est marqué par l’attente et le désir. Au cœur de la liturgie, à la fin de la messe, la Vierge Marie est ainsi magnifiée comme « Mère du Rédempteur », grâce à l’antienne mariale Alma Redemptoris Mater (Mère du Rédempteur), qui exalte sa maternité. Cette belle prière a été d’abord composée en grégorien, puis de très nombreux compositeurs, inspirés par la beauté du texte, l’ont mise en musique.


Alma Redemptoris Mater est l’une des quatre antiennes mariales qui sont chantées dans les monastères le soir, après complies (la dernière prière des heures). Ces quatre antiennes mariales peuvent être reprises à n’importe quelle occasion pour la prière personnelle ou communautaire.

Dans le calendrier liturgique, l’hymne Alma Redemptoris Mater est chantée du premier dimanche de l’Avent jusqu’à la fête de la Présentation de Jésus au Temple. On attribuait autrefois cette hymne à Herman de Reichenau (XIᵉ s), mais des recherches récentes ont montré que le premier manuscrit de l’hymne date du XIIᵉ s. Quoiqu’il en soit, dans cette hymne, inspirée par l’hymne Ave Maris Stella, on invoque Marie sous le nom de « Mère du Rédempteur », puis d’ « étoile de la mer » et de  « Porte du Ciel », avant de rappeler le mystère de l’Incarnation, celui de la virginité perpétuelle de la Vierge Marie et celui de l’Annonciation, et de Lui demander Son aide.

Texte latin

Texte français

Alma Redemptóris Mater,

Mère du Rédempteur

quae pérvia caéli pórta mánes,

Porte du ciel, toujours ouverte,

et stélla máris,

étoile de la mer

succúrre cadénti

viens au secours du peuple qui tombe

súrgere qui cúrat pópulo:

et qui cherche à se relever.

Tu quae genuísti, natúra miránte,

Tu as enfanté,

túum sánctum Genitórem:

ô merveille !

Virgo prius ac postérius,

Celui qui t’a créée,

Gabriélis ab óre

et tu demeures toujours Vierge.

súmens íllud Ave,

Accueille le salut

peccatórum miserére.

de l’ange Gabriel

et prends pitié de nous, pécheurs.

Cette magnifique prière a été d’abord composée en grégorien ♪ (NB : pour entendre les illustrations musicales, cliquez sur ♪), puis de très nombreux compositeurs, inspirés par la beauté du texte, l’ont mise en musique.

La postérité musicale d’Alma Redemptoris Mater (Mère du Rédempteur)

L’hymne Alma Redemptoris Mater a inspiré de très nombreux compositeurs, débordant peu à peu le cadre liturgique de son emploi.

C’est au XVe s que les premières compositions de l’Alma Redemptoris mater en polyphonie débutèrent, avec le motet de John Dunstable ♪ , de John Foreste et la messe de Leonel Power. L’école franco-flamande de la Renaissance nous a également laissé de nombreuses versions de l’Alma Redemptoris Mater : on peut citer par exemple celles de Guillaume Dufay ♪ , Johannes Ockeghem ♪ , Josquin des Prés ♪ , Roland de Lassus ♪ , et celles des compositeurs de la Renaissance italienne et espagnole : Giovanni Pierluigi da Palestrina ♪ , Tomás Luis de Victoria ♪ …

La musique baroque et classique nous a également donné de nombreuses versions : par exemple Francesco Cavalli ♪ , celle de Marc-Antoine Charpentier ♪ , de Jan Dismas Zelenka ♪ , de Johann Michael Haydn ♪ , de Roger Ducasse ♪ … et les compositeurs contemporains continuent cette tradition, avec, par exemple, l’Alma Redemptoris Mater de Rihards Dubra ♪ ou celle, particulièrement belle, de la compositrice britannique Cecilia McDowall ♪ .

Ces quelques exemples montrent combien cette antienne mariale a inspiré les compositeurs, chacun selon leur esthétique propre.

La Mère du Rédempteur (lettre encyclique Redemptoris Mater, de Jean-Paul II, mars 1987)

Le saint pape Jean-Paul II a consacré une lettre encyclique à la Mère du Rédempteur, donnée le 25 mars 1987, solennité de l’Annonciation du Seigneur.


Par L’équipe de MDN.
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