L'Ave Maria et les gravures judéo-chrétiennes à Nazareth
Dans le sous-sol de la basilique de l'Annonciation à Nazareth, qui indiquait le lieu où Marie reçut l'annonce de l'ange, les fouilles, commencées en 1955, ont mis en lumière une véritable église judéo-chrétienne dont le caractère marial est signifié par deux témoignages gravés aux IIe ou IIIe siècle.
Les témoignages judéo-chrétiens gravés à Nazareth
Les gravures judéo-chrétiennes mises à jour par les fouilles de la basilique de l’Annonciation à Nazareth ont révélé le culte marial présent dès le IIè ou le IIIès.
Le premier témoignage est celui d'une pèlerine, qui, sur l'enduit d'une colonne, écrivit son nom et celui de ses parents, que l’on peut interpréter soit comme une attestation d’avoir religieusement accompli les pratiques dévotionnelles, ou, selon une autre interprétation, d'avoir orné ce lieu marial :
"Prostrée Sous l'endroit saint de Marie Tout de suite j'écrivis là Les noms, J’ornai son simulacre."
Le second témoignage judéo-chrétien reproduit en lettres grecques claires le salut de l'ange à Marie :
"Kaire Maria", "réjouis-toi Marie".
Ainsi, un pèlerin, lecteur de l'évangile de Luc, vénéra l'endroit saint de la Vierge et, ayant mentalement récité le salut angélique, il se sentit porté à le graver sur la pierre.