Thérèse Cornille (1917-1989)
Thérèse Cornille, profondément inspirée par sa foi en Jésus-Christ et son attachement vivant à la Vierge Marie, a consacré sa vie à créer des foyers d’accueil pour les jeunes femmes en difficulté, incarnant ainsi l’amour maternel et la solidarité chrétienne. Par son œuvre, elle témoigne que, dans la lumière de Marie de Nazareth, chaque jeune peut trouver refuge, dignité et espérance.
Thérèse Cornille (13 mai 1917 - 4 décembre 1989) est la fondatrice des foyers Claire Amitié (pour jeunes ouvrières en difficulté), et des foyers maternels Claire Amitié (pour jeunes mamans célibataires).
Quelques dates :
13 mai 1917 : Naissance de Thérèse Cornille, Wasquehal (Nord de la France).
Novembre 1928, mort de sa mère, Thérèse quitte l'école.
13 mai 1930 : Elle commence à travailler en usine.
1932 : rencontre avec le père Prévost. Irruption du Christ dans sa vie.
1940 : Thérèse adhère à la JOCF. En 1941, elle en est nommée dirigeante fédérale à Roubaix, puis permanente du mouvement : elle le restera jusqu'en 1946.
1946 : Ouverture à Roubaix du premier foyer de jeunes filles : Claire joie. Essaimage.
1948 : Première rencontre avec Marthe Robin.
1952 : « Remerciée » par le conseil d'administration du foyer, elle se rend à Paris sur ordre du cardinal Liénart et sur appel du cardinal Feltin.
1954 : Ouverture du premier foyer parisien (Paris XIX).
1959 : Appel de l'évêque de Kaolack (Sénégal).
1961 : Arrivée de Christiane Muller dans l'équipe.
1962-1968 : Thérèse devient aveugle en 1962. Les foyers essaiment en Afrique de l'Ouest, en Asie et en Amérique latine.
1963 : Naissance de l'association « Claire amitié ».
1987 : Sur présentation de Thérèse, Christiane Muller est élue présidente et directrice générale de Claire amitié .
4 décembre 1989 : Thérèse entre dans la Vie. (1)
Thérèse raconte elle-même le commencement de l'œuvre de sa vie :
Pourquoi ai-je tant de joie d'amour découvert le Christ, de vivre avec lui, et pourquoi ces jeunes ne pourraient-elles avoir la même chance ?
Quand j'ai eu terminé tout ce travail de permanente à la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne), je suis allée voir mon évêque, le cardinal Liénard ! [...] J'ai sorti mon petit carnet et je lui ai cité tous les cas de jeunes que j'avais rencontrées : des jeunes qui n'avaient pas de vie de famille, qui étaient comme ça, dans la nature, qui vivaient on ne sait pas comment, qui disparaissaient de la circulation ; des jeunes qui étaient en prison à cause de la guerre, [...] des jeunes qui avaient eu un bébé, c'était la honte de la famille, alors les parents les mettaient à la porte ! Elles n'étaient pas heureuses.
Ah ! moi je dis : c'est pas possible ça ! Que des jeunes ne soient pas heureuses et qu'elles aient des conditions de vie aussi dures ! J'ai raconté ça au cardinal et tout d'un coup, je repense à ma famille : on est pauvre, on a la chance d'avoir une maison qui est bien, et on a un très grand jardin. On est pauvre, mais on est heureux ! Parce qu'on s'aime !
Et tout d'un coup, je dis au cardinal : « Il faudrait une maison où les jeunes seraient chez elles, elles travailleraient, elles auraient leurs loisirs, elles auraient leurs amis et puis il y aurait des monitrices qui seraient comme des sœurs aînées qui mèneraient la maison. Comme dans une famille où il n'y a pas de personnel de maison puisqu'on est tous de milieu ouvrier ! »
Et au fur et à mesure que je parlais, je voyais le foyer se dessiner ! Il se lève, très ému, il avait les larmes plein les yeux et il me dit : « Ce n'est pas un conseil, c'est un ordre de votre évêque, vous devez faire ces foyers ! »
Et puis il m'a donné sa bénédiction, et me voilà dehors ! (2)
Thérèse Cornille dit souvent avec ses animatrices : « Nous sommes de Marie de Nazareth ».
L'une d'entre elles, à une amie qui lui demande si Thérèse ne les attache pas trop à Marie, répond : « En tout cas, c'est par elle que j'ai adhéré au Christ. »
« Pour moi, s'exclame Thérèse Cornille, la Vierge Marie est une personne vivante ! Elle est là, je suis avec Elle ! » (3)
(1) Jean Werquin, Thérèse Cornille, Cerf, Paris 2001, p. 7-8
(2) Lucienne Sallé, Prier 15 jours avec Thérèse Cornille, fondatrice des foyers claire amitié, édition Nouvelle Cité, 2005. p. 29-30
(3) Jean Werquin, Thérèse Cornille, Cerf, Paris 2001, p. 62
Consulter le site officiel de l'Association Claire Amitié : https://www.claireamitie.org/
Synthèse F. Breynaert
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