Luther (Allemagne, 1483-1546)
Avant son éloignement, Martin Luther a exprimé dans ses cantiques une profonde dévotion à Marie, qu’il célèbre comme une servante précieuse et un refuge d’amour fidèle, témoignant ainsi de la place spirituelle qu’elle occupait dans son cœur. Ces hymnes, encore chantés aujourd’hui, révèlent une dimension mariale riche et sensible, invitant à redécouvrir la douceur et la pureté de la Vierge dans la tradition chrétienne.
Luther était sensible, poète, et il a consacré à Marie (du moins avant le durcissement de la fin de sa vie) des cantiques qui se chantent encore :
Elle m'est chère, la précieuse servante, Et je ne puis l'oublier.
On lui attribue honneur, louange, pureté. Elle a possédé mon cœur...
Elle veut me donner la joie Par son amour fidèle pour moi.
Elle veut s'asseoir près de moi Et combler tous mes désirs...
Otto ZOFF, Alte deutsche Marienlieder, Weimar, 1913, p. 66. ; Pierre Lorson sj, Notre Dame dans la littérature allemande, dans Hubert du Manoir, Maria, tome 2, Beauchêne Paris 1952, p. 76.