Centro Aletti : Nativité, servir l'Incarnation
Saint Joseph, humble et silencieux, veille sur l’Enfant divin en contemplant le Père céleste, tandis que la figure de la servante, inspirée par saint Ignace de Loyola, nous invite à une participation active et humble à l’œuvre de l’Incarnation, nous plaçant ainsi dans une relation vivante avec Marie et Jésus. En adoptant cette posture de service et de disponibilité, chacun est appelé à rencontrer le regard aimant de Dieu porté par la Mère de Dieu et sa servante fidèle.
Saint Joseph reste derrière, comme une colonne, et il regarde en haut, contemplant le vrai Père de l’Enfant.
Dans les anciennes images, que saint Ignace de Loyola aura certainement vues, saint Joseph était toujours un peu écarté, avec le bâton (la racine de Jessé) desséché et qui commence à germer.
Dans les anciennes images, il y avait aussi deux servantes qui lavaient l’enfant, comme on fait toujours à chaque naissance, pour montrer que Jésus est vraiment homme.
Saint Ignace de Loyola, peut-être en voyant quelques images de ce genre, a eu une inspiration intéressante, plus spirituelle qu’étroitement dogmatique, c’est-à-dire notre participation au processus de l’incarnation.
Dans sa méditation sur l’incarnation, cette servante est venue dans la grotte pour servir la Vierge et l’Enfant Jésus, et pour être à la disposition pour quoi que ce soit.
Saint Ignace de Loyola fait voir la scène, en invitant à penser qu’il y a là Joseph, Marie, l’Enfant et la servante.
Puis il dit : je voudrais moi aussi être un serviteur humble, petit et inutile, qui se met là, disponible à faire quelque chose. La servante fait la transition entre les saints personnages et l’humanité : d’une part elle participe, elle aide la Vierge, et d’autre part elle invite celui qui regarde à faire de même.
La mosaïque est faite de telle manière qu’en restant à côté de la servante, c’est-à-dire en participant à son attitude, on réussit à voir le regard de l’Enfant, autrement dit, en se mettant à la disposition de Dieu, tôt ou tard chacun rencontrera son regard.
Et nous sommes regardés par deux visages de femmes : celui de la Mère de Dieu et celui de la servante qui nous entraîne.
Extrait de : https://www.centroaletti.com/