L'espérance au désert selon saint Jean-Paul II (2001)

Face à l’affrontement entre le mal incarné par le dragon et la force de l’amour divin, Marie se présente comme l’icône lumineuse de l’Église en pèlerinage, invitant à la confiance dans la victoire finale promise par Dieu malgré les épreuves du désert. En contemplant sa fidélité et sa sainteté, nous sommes appelés à marcher avec elle vers la Jérusalem céleste, où s’accomplira la gloire de l’Épouse de l’Agneau.


Contre Marie et l’Église se dresse le dragon, qui évoque Satan et le mal, (Ap 12) […] Le bien et le mal s’affrontent donc. Marie, son Fils et l’Église, représentent l’apparente faiblesse et la petitesse de l’amour, de la vérité, de la justice.

Contre eux se déchaîne la monstrueuse énergie destructrice de la violence, du mensonge, de l’injustice. Mais le chant qui scelle le passage nous rappelle que le verdict définitif est confié au « salut, la force, le règne de notre Dieu et le pouvoir de son Christ » (Ap 12, 10).

Certes, au cours de l’histoire, l’Église peut être contrainte à se réfugier dans le désert, comme l’antique Israël en marche vers la terre promise.

Le désert, d’ailleurs, est le refuge traditionnel des persécutés, il est le milieu secret et serein où est offerte la protection divine (cf. Gn 21, 14-19; 1 R 19, 4-7).

Mais, comme le souligne l’Apocalypse (cf. 12, 6.14), la femme ne demeure dans ce refuge que pendant une période limitée. Le temps des difficultés, de la persécution, de l’épreuve n’est donc pas indéfini : à la fin viendra la libération et ce sera l’heure de la gloire. […]

Fixons alors notre regard sur Marie, icône de l’Église en pèlerinage dans le désert de l’histoire, mais tendue vers l’objectif glorieux de la Jérusalem céleste (Ap 21) où elle resplendira comme Épouse de l’Agneau, le Seigneur Jésus-Christ.


Sa sainteté le pape Jean-Paul II

Audience générale du 14.03.01

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