La virginité de Marie selon saint Ambroise (339-397)
Saint Ambroise de Milan, Docteur de l’Église (339-397), l’une des plus grandes figures de l’Église ancienne, commente, dans l’une de ses Homélies sur l’évangile de saint Luc, la virginité de Marie et Joseph.
« Joseph, voyant la grossesse de celle qu'il n'avait pas connue, s'apprêtait à la congédier [...]. S'il y avait eu union, jamais à coup sûr elle n'eût quitté son époux, et cet homme juste n'aurait pas souffert qu'elle s'éloignât [...]. Ne soyez pas ému si l'Écriture l'appelle souvent épouse : elle n'exprime pas la perte de sa virginité, mais témoigne des épousailles et de la célébration des noces [...]. Il ne faut pas davantage s'émouvoir des paroles de l'évangéliste : Il n'eut pas de rapports avec elle jusqu'à ce qu'elle mit au monde un fils (Mt, 1,25). Ou bien c'est là une locution scripturaire que vous rencontrez ailleurs : "Jusqu'à votre vieillesse, Je SUIS" (Is 46,4) ; est-ce qu'après leur vieillesse Dieu a cessé d'être ? Certes, en nous apprenant que Joseph était juste, on indique suffisamment qu'il n'a pu profaner le Temple de l'Esprit Saint, la Mère du Seigneur, le sein consacré par le mystère.» [1] Et ce mystère nous concerne, nous tous qui sommes aujourd'hui ceux que Marie visite : La Vierge Marie « reçut une grâce si grande, que nous seulement elle garda elle-même la virginité, mais put la communiquer à ceux qu'elle visitait » [2]
Sources :
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St Ambroise. Homélie sur Luc, II, 5-6, dans Sources chrétiennes 45, Cerf, Paris, 1956, p.73
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St Ambroise, Epist. Classis I, Ep. 49, 2 ; P.L. 16, 1154.
[1] St Ambroise. Homélie sur Luc, II, 5-6. [2] St Ambroise, Epist. Classis I, Ep. 49, 2 ; P.L. 16, 1154.