Les Sept Douleurs de la Vierge Marie
L’un des titres sous lequel l’Église catholique vénère la Vierge Marie est Notre-Dame des Sept Douleurs, ou Notre-Dame des Douleurs ( Beata Maria Virgo Perdolens ou Mater Dolorosa). Les évangiles rapportent en effet sept événements qui firent profondément souffrir la Vierge Marie durant sa vie de mère. Ces douleurs sont la participation de la Vierge Marie à la Passion de Son Fils, et donc à la Rédemption. La fête de Notre-Dame des Douleurs est située le 15 septembre dans le calendrier liturgique, et tout le mois de septembre lui est dédié. La prophétie de Syméon est la première des Sept Douleurs de Marie.
La Présentation de Jésus, une fête qui vient de loin
La fête du 2 février célèbre un’évènement raconté par l’Évangile de saint Luc (Lc 2, 22-40). Née à Jérusalem au 4ᵉ siècle, la fête du 2 février fut introduite à Rome probablement sous le pontificat de Théodore (642-649), un pape né en Grèce dans une famille originaire de Jérusalem.
Le problème du calendrier
Attention, il n’y a pas de calendrier universel :
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à Jérusalem, nous avons, quarante jours après le 6 janvier (épiphanie), la Présentation ou Hypapante, le 14 février ;
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à Rome, nous avons, quarante jours après le 25 décembre, la Présentation ou purification de Marie, le 2 février.
À Rome, il y avait le 2 février le souvenir d’une procession païenne pour conjurer les fièvres à Rome, à cause de cela, la procession chrétienne eut un caractère pénitentiel, avec des vêtements violets. La procession romaine aura un double caractère, pénitentiel (couleur violacée) et de fête (cierges en honneur du Christ, « lumière pour éclairer les nations » Lc 2,32).
Jésus (à 8 jours) arrive dans le temple de Jérusalem
Le temple était construit pour la présence de Dieu, et pour le pardon de Dieu. Voici que Jésus, qui est Dieu, le fils de Dieu incarné, y vient, renouvelant toute chose. C’est pourquoi on lit aussi le prophète Malachie (Ml 3, 1-4).
La Vierge Marie est importante dans cet évènement, puisque c’est elle qui porte l’enfant Jésus.
Variation du nom de la fête
Exprimant la richesse de l’évènement, le nom de la fête a beaucoup varié, en voici six titres :
Le 40ᵉ jour. La fête de la rencontre, « Hypapante », rencontre entre le Christ et son peuple, à Jérusalem, le peuple est représenté par Syméon et Anne.[1] La fête de saint Syméon.[2] La Présentation du Seigneur. L’entrée du Seigneur au temple (Église syrienne). La purification de Marie au temple. (Déjà dans la tradition gélasienne[3] apparaît le titre de la fête « purification de Marie », un titre qui persistera dans la liturgie romaine jusqu’en 1969.)
L’important est de comprendre que c’est une fête qui dépend de la fête de Noël.
Source :
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Ignazio Calabuig, Il culto di Maria in occidente, In : Pontificio Istituto Liturgico sant’Anselmo. Scientia Liturgica, sotto la direzione di A.J. Chupungco, vol V, Piemme 1998.
[1] L.Duchesne, Pape Serges I (687-701), Liber Pontificalis I, p. 376.
[2] L.Duchesne. Ibid.
[3] A. Chavasse. Le sacramentaire gélasien (Vaticanus Reginemis 316). Toumai 1958. pp. 401-402.