
En la fête de l’Assomption de la Vierge Marie.
Au soir de cette belle journée, la Sainte Vierge confie à Sœur Josefa : « C’est vraiment en ce jour que la joie pleine et sans mélange a commencé pour moi, car durant toute ma vie, mon âme fut transpercée d’un glaive.
« Dès l’enfance, j’eus connaissance des choses divines et des espérances placées en la venue du Messie. Aussi, lorsque l’Ange m’annonça le Mystère de l’incarnation et que je me vis choisie pour mère du Sauveur des hommes, mon cœur, bien que dans une grande soumission à la volonté de Dieu, fut submergé dans un torrent d’amertume. Car je savais tout ce que ce tendre et divin Enfant devait souffrir, et la prophétie du vieillard Siméon ne fit que confirmer mes angoisses maternelles. […] Et quand, à Nazareth, Il fit ses premiers pas et courut à ma rencontre, ses petits bras ouverts, je ne pus retenir mes larmes à la pensée de ces bras étendus sur la croix où il devait mourir. »
La Sainte Vierge ajoute enfin :
« Tout passe, ma fille, et la béatitude n’a pas de fin. Souffre et aime ; mon Fils couronnera bientôt tes efforts et tes labeurs. Ne crains rien, Lui et moi, nous t’aimons ! Reste-Lui bien fidèle et ne Lui refuse rien. Fais Lui le chemin par tes petits actes, car Il viendra bientôt. Courage, courage ! Générosité et amour ! L’hiver de la vie est court et le printemps est éternel ! »