Marie au pied de la croix (Jn 19, 19-37)
Au pied de la croix, Marie, mère de Jésus, demeure présente dans la douleur et la foi, témoignant de l’accomplissement des Écritures et de l’amour rédempteur du Christ, dont la passion révèle le mystère profond du salut. Ce passage invite à contempler la fidélité maternelle de Marie et la vérité de l’œuvre salvifique accomplie par Jésus jusqu’à son dernier souffle.
Pilate rédigea aussi un écriteau et le fit placer sur la croix. Il y était écrit : « Jésus le Nazôréen, le roi des Juifs. » Cet écriteau, beaucoup de Juifs le lurent, car le lieu où Jésus fut mis en croix était proche de la ville, et c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : Le roi des Juifs, mais : Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs. » Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »
Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part pour chaque soldat, et la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée d’une pièce à partir du haut ; ils se dirent donc entre eux : « Ne la déchirons pas, mais tirons au sort qui l’aura » : afin que l’Écriture fût accomplie : Ils se sont partagé mes habits, et mon vêtement, ils l’ont tiré au sort. Voilà ce que firent les soldats.
Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit comme sienne.
Après quoi, sachant que désormais tout était achevé pour que l’Écriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit : « J’ai soif. » Un vase était là, rempli de vinaigre. On mit autour d’une branche d’hysope une éponge imbibée de vinaigre et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « C’est achevé » et, inclinant la tête, il remit l’esprit.
Comme c’était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat – car ce sabbat était un grand jour –, demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui. Venus à Jésus, quand ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage – son témoignage est véritable, et celui-là sait qu’il dit vrai – pour que vous aussi vous croyiez.
Car cela est arrivé afin que l’Écriture fût accomplie : Pas un os ne lui sera brisé. Et une autre Écriture dit encore : Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé.
(Jn 19,19-37)
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