Jésus prend sur lui nos infirmités (Mt 8, 17)
Dans l’Évangile selon Matthieu, Jésus est présenté comme le Serviteur souffrant d’Isaïe qui, par amour, prend volontairement sur lui nos infirmités et maladies pour nous guérir pleinement, révélant ainsi la profondeur de sa mission rédemptrice. Cette lecture mariale invite à contempler la compassion active du Christ, soutenue par la foi en sa puissance salvifique.
« Ce sont nos douleurs dont il était chargé »... « Il a pris nos infirmités »
Après un tableau général des guérisons opérées par Jésus, l’évangéliste Matthieu conclut en montrant que Jésus accomplit le Serviteur du livre d’Isaïe :
« ... afin que s’accomplît ce qui a été dit par le prophète Isaïe : Il a pris nos infirmités et porté nos maladies. »
(Mt 8,17)
La « citation » de Matthieu reprend Isaïe 53, 4a, mais il infléchit le texte en disant que Jésus a volontairement pris nos infirmités. Dans le récit d’Isaïe (hébreu), nos châtiments retombent sur le serviteur qui les subit :
« Ce sont nos douleurs dont il était chargé. » (Isaïe 53, 4a) « Dans ses blessures nous trouvons la guérison. » (Isaïe 53, 5)
Mais dans le récit de Matthieu, Jésus prend en charge nos maux physiques, littéralement et activement, et ceci pour les guérir.
Cf. Pierre GRELOT, Les poèmes du serviteur, de la lecture critique à l’herméneutique, Ed. du Cerf, 29 bd Latour-Maubourg, Paris, 1981, p. 165-166
Françoise Breynaert