Grâce, liberté, coopération au salut, perspective œcuménique
Dieu, source d’amour et de grâce, invite chaque homme à participer à sa vie divine en coopérant librement à son salut, une dynamique profondément incarnée par Marie, mère du Rédempteur, dont la collaboration unique à la Rédemption éclaire et unit les traditions catholique et orthodoxe. À travers cette réflexion, découvrez comment la grâce, la liberté et la coopération humaine s’entrelacent dans le mystère du salut, enrichi par le regard renouvelé du Concile Vatican II et le dialogue œcuménique.
Avec Amour Dieu nous a créé, car Dieu est Amour. Par sa la Grâce, il veut nous faire participer à sa vie divine. Après le péché, Dieu, qui est un Père, cherche à sauver l’homme pécheur qui oscille entre la tentation de « désespoir de ne pas pouvoir connaître et observer la Loi de Dieu »* et « la présomption de pouvoir se sauver sans mérite »*. C’est pourquoi il est utile à tous de réfléchir à la Grâce, à la liberté, et à notre coopération au salut.
On distingue habituellement la coopération au salut commune à tous, et la coopération au salut de Marie, qui, en tant que mère du Rédempteur, est en position unique. Cependant, les deux questions sont liées.
La tradition orthodoxe évoque la coopération de Marie à la Rédemption à partir de l’Annonciation (Incarnation). Tout le reste en découle.
La tradition catholique évoque souvent la coopération de Marie à la Rédemption au moment de la crucifixion de Jésus, soulignant la compassion de Marie et l’union des cœurs de Jésus et Marie.
Vatican II, en parlant de Marie associée au Christ rédempteur depuis l’Annonciation a donc largement réunifié les théologies catholiques et orthodoxes. En conséquence, s’il est vrai que la Croix est l’heure du plus grand amour, la coopération au Rédempteur ne se limite pas à la souffrance. Vatican II a aussi modifié le langage en présentant la Rédemption en termes relationnels et bibliques, et non pas en termes scolastiques, abstraits et chosifiants, ce qui renforce aussi le rapprochement avec les Églises orthodoxes.
Quant aux Églises protestantes, quand l’adage « sola gratia » de Luther est compris de manière radicale, il n’y a aucune place pour une coopération humaine au salut. Le dialogue œcuménique a cependant conduit à une certaine évolution.
JeanPaul II, Veritatis Splendor § 112
Introduction F.Breynaert
CHAPITRE EN CONSTRUCTION
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