La mort de Marie selon les pères de l'Église
Nombreux sont les pères de l’Église qui font une référence explicite à la mort de Marie, et le saint pape Jean-Paul II y a fait allusion.
Nombreux sont les pères de l’Église qui font une référence explicite à la mort de Marie ; les motivations qui sont alléguées sont toutes de convenance :
Marie est morte à cause de sa nature humaine[1],
en tant que descendante d'Adam[2] elle suit, elle aussi, les lois de la nature[3],
elle est morte parce que le Christ aussi est mort selon la chair[4], et parce qu'elle a aussi bu le calice[5].
D'autre part, ces affirmations sont considérablement adoucies ou réduites.
La mort naturelle de Marie ne comporte pas - comme pour toute l'humanité - un esclavage, mais elle consiste presque dans un sommeil extatique, semblable au sommeil d'Adam quand de son côté Ève a été formée[6].
Il ne faudrait donc pas appeler son départ du monde une « mort », mais il est plus logique de le définir « dormition » ou « passage » ou plutôt une « entrée dans la demeure de Dieu » : en effet, elle entre dans une condition meilleure[7], il s'agit d'un sommeil bienheureux[8] d'un passage glorieux de la terre au ciel[9].
La catéchèse de Jean-Paul II
Ni le pape Pie XII, lors de la proclamation du dogme de l’Assomption, en 1950, ni le concile Vatican II ne se sont prononcés sur la question de la mort de Marie. Le pape Jean-Paul II, au cours de l’audience générale du 25 juin 1997, en s’appuyant sur la tradition, a pris une position argumentée en faveur de cette mort.
[1] Germain de Constantinople, deuxième discours sur la dormition
[2] s. Augustin, Explication du Psaume 34,2.3
[3] André de Crète, Sermon sur la dormition
[4] Jean Damascène, 2e homélie sur la dormition 10
[5] Jacques de Sarug, sermon sur le passage
[6] André de Crète, sermon sur la dormition
[7] Jean Damascène, 1e Homélie sur la dormition, 10
[8] Modeste de Jérusalem, Homélie (louange) sur la dormition, 7
[9] Germain de Constantinople, 1e discours sur la dormition