1997-2008 : pétitions et colloques pour un 5° dogme
Depuis plusieurs décennies, un mouvement croissant au sein de l’Église souligne le rôle unique de Marie comme corédemptrice, Médiatrice et Avocate, appelant à la reconnaissance dogmatique de sa coopération active à la Rédemption aux côtés de son Fils. Cette démarche, soutenue par des cardinaux et des milliers de fidèles, invite à approfondir la place spirituelle et théologique de la Vierge Marie dans le mystère du salut.
En Juillet 1997, lorsque la commission de Częstochowa rejeta l’opportunité d’un 5° dogme, I. Miravalle avait déjà ramassé quatre millions et demi de signatures, dont celles de 42 cardinaux et plus de 500 évêques[1].
Les Franciscains de l’Immaculée, qui en 1996 ont organisé le premier symposium sur la co-rédemption à Castelpetroso (Isernia), organisent depuis l’an 2000, le colloque annuellement « Marie au pied de la Croix », le plus souvent en Angleterre - presque exclusivement en anglais. Pour la promotion du dogme, a été organisé en 2005 un colloque à Fatima, « Marie, un coopérateur dans la Rédemption », promu et réalisé par six cardinaux : T. Toppo, L. Aponte Martínez, V. Vithayathil, E. Gagnon, R. Vidal et E. Corripio Ahumada, qui ont signé à la fin du colloque la déclaration de leur intention de soumettre une nouvelle demande à Benoît XVI.
En février 2008, l’agence Zenit a rapporté qu’en janvier 2008, cinq des six signataires (Cardinal E. Gagnon est décédé en août 2007) ont envoyé aux évêques du monde entier une demande de pétition pour la définition dogmatique. La pétition - nous l’apprenons - a été présentée au Saint-Père par le Cardinal T. Toppo le 7 juin 2006 et a proposé, en latin, une formulation possible du dogme :
« Jésus-Christ, le Rédempteur de l’homme, donna à l’humanité depuis la Croix sa Mère Marie, pour être la Mère spirituelle de tous les peuples, la corédemptrice, qui, dans la dépendance de et avec son Fils, a collaboré à la Rédemption de tous les peuples ; la Médiatrice de toutes les grâces, qui nous donne en tant que Mère les dons de la vie éternelle, et l’Avocate, qui présente nos prières à son Fils. » [2]
Il est clair que, en présence d’un phénomène dont l’importance est loin d’être marginale, que le problème, loin d’être résolu au Congrès mariologique de 1997, est encore dans une phase critique.
[1] M. I. Miravalle, Our Movement will continue. Response to a Statement of an International Theological Commission of the Pontifical International Marian Academy, in Inside the Vatican 6 (1997), 25. Oggi quel numero è cresciuto : la lettera inviata a tutti i vescovi del mondo il I gennaio 2008-di cui si dirà fra poco-parla di sette milioni di adesioni..
[2] Cfr. https://zenit.org . Cfr. anche https://zenit.org (consultati il 10/08/09).
Don Andrea VILLAFIORITA MONTELEONE, Alma Redemptoris socia. La cooperazione di Maria santissima alla Redenzione nella teologia contemporanea, Tesi di Dottorato in Teologia diretta dal Prof. Dott. Antonio Ducay ROMA 2009 (Pontificia università della santa Croce, facoltà di teologia), p. 73-75