Le mystère de la liturgie
Si le temps du Carême nous conduit au désert, ce n’est pas pour être tranquille… C’est pour nous rapprocher de Dieu, notamment par la prière et la pénitence.
La prière individuelle, que nous avons abordée la dernière fois, est essentielle à notre chemin vers Dieu. Pourtant, la prière collective revêt une valeur plus éminente encore. Cette prière collective, nous l'appelons la liturgie.
La liturgie est la prière de l’Église en tant qu’Épouse du Christ. Or, l’Épouse ne fait qu’un avec l’Époux : « L’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. » (Gn 2,24)
Ne faisant qu’un avec son Seigneur, elle doit, elle aussi, le suivre dans sonmystère pascal, dans sa mort et sa résurrection, et cela s’effectue notamment dans la liturgie. Voilà pourquoi la Présentation générale de la liturgie des heures affirme : « Le Christ, par son Église, accomplit dans la liturgie l’œuvre de la rédemption et la parfaite glorification de Dieu.»
La liturgie est donc lacontinuation de la prière du Christ dans l’espace et dans le temps. C’est plus particulièrement encore dans la réception des sacrements que cette participation s’accomplit pleinement, et que les effets de la Passion du Christ nous sont appliqués.
Pendant le Carême, nous sommes appelés à revivre sa prière au désert. Et si celle-ci peut sembler aride – comme la liturgie parfois –, elle est néanmoins nécessaire pour goûter pleinement la fraîcheur et la saveur de la Résurrection.
Aujourd’hui, je prends la décision de participer à une célébration liturgique à laquelle je ne prends pas part habituellement (messe en semaine, vêpres, etc.), et d’y reconnaître la continuation de la prière du Christ sur la terre.