Mardi 21 octobre 2025
Que penser de la dévotion au scapulaire du Mont Carmel ? (II)
21 octobre – Notre Dame de l’Europe
Beaucoup de gens aujourd'hui sont des athées en pratique. Pas des athées déclarés : ce n'est pas qu'ils croient positivement qu'il n'y a pas de Dieu, mais ils vivent comme si Dieu n’existait pas, de sorte qu’Il n’a aucune emprise sur leur vie. Pour eux, porter un scapulaire brun n’a peut-être aucun sens.
Mais pour les vrais croyants, nous devons écouter l’appel de la Fleur du Carmel, la Vierge Marie, à écouter et à faire la volonté de Dieu. Après tout, le seul commandement que Marie a prononcé dans le Nouveau Testament est « Faites tout ce que Jésus vous dira » (Jn 2, 5). C'est cette réponse obéissante à la grâce divine, le fait de ne pas porter de vêtements particuliers, qui fait de nous des saints ; comme Marie, nous donnons notre consentement sans réserve et, par nos paroles et nos actes, nous accomplissons ce consentement jour après jour.
Cela ne veut pas dire que les symboles extérieurs sont inutiles.
Dieu aurait pu nous racheter sans prendre chair humaine, et toute vie corporelle implique le port de vêtements. Jésus aurait pu nous sauver par un acte mental ou un simple décret, sans vivre et mourir comme vous et moi. Mais Dieu sait que nous ne sommes pas des esprits purs : nous sommes des corps animés, des esprits incarnés, et l'univers physique a de nombreuses répercussions sur nous.
Ce que nous portons a de l'importance : cela influence notre façon de nous sentir et de nous comporter, cela communique aux autres qui nous sommes et ce à quoi nous accordons de la valeur. Vous venez à la messe dans vos « habits du dimanche », pas en maillot de bain.
De même, le scapulaire du Mont Carmel sert de rappel personnel et de reconnaissance publique de notre mission et de notre identité. En vivant à la manière de Marie, nous revêtons notre âme de la laine de la contemplation, des fibres de coton des bonnes œuvres, des fils de soie de la parole de Dieu et des sacrements, et c'est là la meilleure formule pour notre vie et notre mort.
Alors que Jésus s'apprêtait à quitter ce monde, il nous a fait trois cadeaux d'adieu : l'Eucharistie, notre nourriture pour le voyage ; le Saint-Esprit, notre inspiration ; et sa mère Marie, qui est aussi la nôtre. Son petit habit brun est un gage de cette protection maternelle.
Extrait d'une homélie de l'archevêque de Sydney (Australie) Anthony Fisher OP, le 7 août 2025 Catholicweekly.com