
Sainte Louise de Marillac (1591-1660) voit saint Vincent de Paul six ans avant de le connaître
Issue d'une famille de la noblesse auvergnate, Louise de Marillac est d'abord mariée et mère de famille. Le couple vit à Paris.
En 1623, son époux est gravement malade et Louise traverse une crise spirituelle importante. A la Pentecôte de cette année-là, tandis qu'elle se recueille dans l'église paroissiale de Saint-Nicolas-des-Champs de Paris, elle reçoit une soudaine illumination mystique. Elle sent sur elle une grande paix. Puis elle a une vision extraordinaire : elle se voit servir de la nourriture à des familles pauvres de la capitale, avant de se retrouver dans un couvent, au milieu d'autres religieuses.
Soudain, un homme inconnu, de petite taille, portant des habits sacerdotaux, lui apparaît. Son visage est inondé de lumière et ses traits expriment une joie indicible.
Six ans plus tard, Louise, qui est devenue veuve, reçoit une invitation d'un ecclésiastique inconnu d'elle lui demandant de le rejoindre dans la congrégation des Lazaristes qu'il a portée sur les fonds baptismaux. Le prêtre de son rêve, c'était lui, saint Vincent de Paul !
Avec lui, Louise fondera les Filles de la Charité.
Elle est béatifiée par le pape Benoît XV en 1920. Son successeur, Pie XI, l'inscrit au catalogue des saints en 1934.
Louise de Marillac, Écrits spirituels, sous la direction de sœurÉlisabeth Charpy, Paris, Compagnie des Filles de la charité de Saint Vincent de Paul, 1983.
Robert Descimon, « La Vie et la vie de Louise de Marillac », dans La Vie de Michel de Marillac, Les Dossiers du Grihl, Hors-série, numéro 6, 2022.