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© Statue de Germaine de Pibrac par Alexandre Falguière (1877). / © CC BY-SA 4.0/Didier Descouens
Samedi 15 juin 2024

Le corps intact de sainte Germaine Cousin (vers 1579-1601)

En 1644, le sacristain de Pibrac (France, Haute-Garonne) creuse une fosse dans le cimetière jouxtant l'église paroissiale car des funérailles doivent avoir lieu dans les jours suivants. Soudain, sa pelle heurte quelque chose d'inhabituel. L'homme arrête de creuser et saisit quelques poignées de terre à la main. Il découvre le corps d'une femme incroyablement préservé. Les fleurs qu'elle tient entre ses mains sont elles aussi dans un état de conservation inexplicable. Le sacristain prévient le curé et les autorités municipales. On identifie la personne ensevelie : c'est Germaine Cousin, laïque, décédée 43 ans auparavant. Le corps est déposé dans un cercueil de plomb, offert par une paroissienne guérie par l'intercession de la sainte, et déposé dans la sacristie. Il va y rester 16 ans, oublié de tous. Le 22 septembre 1661, Jean Dufour, vicaire général de Toulouse (France, Haute-Garonne), se rend à Pibrac. Il est intrigué par la présence du cercueil dans un tel endroit. Il le fait ouvrir. Le corps de Germaine est admirablement conservé : chair souple et colorée, souplesse des articulations... Ému par ce qu'il vient de voir, le vicaire général demande l'ouverture d'un procès de béatification. Celui-ci ne débute qu'en 1700. Germaine Cousin a été béatifiée en 1854 par le bienheureux Pie IX qui l'a ensuite proclamée sainte en 1867. En 2010, le pape Benoît XVI a érigé l'église du sanctuaire de Pibrac au rang de basilique mineure.

Maxime de Montrond, Sainte Germaine Cousin, bergère de Pibrac, Librairie de J. Lefort, 1879.

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