
Le corps incorrompu de la bienheureuse Françoise d'Amboise (1427-1485)
La bienheureuse Françoise d'Amboise, duchesse de Bretagne devenue Carmélite, quitte ce monde le 4 novembre 1485, au couvent des Couëts, à Nantes (France, Loire-Atlantique). A l'issue des funérailles, son corps est déposé dans une châsse de plomb.
En 1492, les religieuses s'aperçoivent que la terre recouvrant la tombe forme un étrange monticule sans qu'il soit possible d'expliquer ce phénomène.
On ouvre la tombe puis l'on extrait le cercueil de plomb. Le corps de la bienheureuse est, selon les témoins, parfaitement préservé, dans le même état que le jour des obsèques, sept ans auparavant.
Une religieuse coupa discrètement le petit orteil d'un pied pour en faire une relique. Celui-ci se mit à saigner.
On ensevelit alors le corps dans le Chapitre, face à l'autel.
En novembre 1568, des huguenots veulent incendier le monastère des Couëts. Alertées, les religieuses déplacent le corps de leur fondatrice afin qu'il ne soit pas profané. On ouvre la châsse de plomb. Le corps est exactement dans le même état qu'en 1492, sans trace de corruption.
Le pape Innocent VIII a béatifié Françoise peu après sa naissance au Ciel.
Joseph Trochu, François d'Amboise, duchesse et carmélite, 1427-1485, Nantres, Librairie Lanoë, 1984.