
La bienheureuse Lucie de Narni (1476-1544) participe à la Passion et reçoit les stigmates
D'abord mariée à un homme violent, Lucie de Narni, née Brocolelli, devient tertiaire dominicaine au couvent de Viterbe (Italie, Latium)..
Dans la nuit du 24 au 25 février 1496, elle tombe en extase dans le chœur de l'église du couvent pendant qu'elle médite l'évangile.
Elle est comme projetée dans l’époque de Jésus et participe à la Passion : « … étourdie, elle resta longtemps hors d'elle-même… et parut mourir d'essoufflement ; Sœur Diambra s'en aperçut et lui prit les mains, et vit qu'au milieu, les os semblaient tirés hors de ses places, et les nerfs tordus ».
La religieuse près d’elle panique : Lucie a eu un spasme et elle semble morte. Son corps est inerte. Elle ne respire plus. La peau ressemble à du marbre.
Alertées, les autres dominicaines entourent maintenant la bienheureuse. Lorsqu'elle revient à elle au bout de trois heures, celle-ci explique qu'elle a revécu la Passion du Christ, le chemin du Calvaire et chaque scène. Elle a vu Jésus allongé sur la croix tandis que les bourreaux, à coups répétés, enfonçaient les clous...
Les autorités diocésaines, informées du fait, interdisent aux religieuses de toucher aux blessures sans la permission de l'évêque ou de leur confesseur. Puis Mgr Matteo Cybo, évêque de Viterb, lève cette interdiction.
Après que les pansements soient ôtés, un « parfum suave » sortant des plaies envahit la pièce. Cette fragrance est perçue par toutes les sœurs les mercredis et vendredis.
Source : d’après S. Razzi, Vies des saints et bienheureux, hommes comme femmes de l’Ordre sacré des Frères Prédicateurs, Florence, 1577, p. 151-157.