
La bienheureuse Antoinette de Florence (1400-1472) est retrouvée intacte cinq ans après sa mort
Devenue veuve, Antoinette décide de consacrer sa vie à Dieu. Elle entre chez les Clarisses à Florence (Italie, Toscane). Dans les années suivantes, elle devient abbesse du couvent de Foligno (Italie, Ombrie) puis fonde, soutenue par son père spirituel, saint Jean de Capistran, le premier monastère de Clarisses à L’Aquila (Italie, Abruzzes).
C’est là qu’elle meurt, en odeur de sainteté, déjà vénérée par ses sœurs en religion et par le fidèles, le 29 février 1472, vers 21 heures. Le surlendemain, avant l’enterrement, tout le monde constate que la bienheureuse semble vivre bien qu’elle ne respire plus : son corps est exempt de toute trace de corruption, la peau est claire et souple, les yeux ouverts et brillants sont prodigieux.
Quinze jours plus tard, les religieuses de l’Aquila demandent à l’évêque diocésain, le cardinal Francesco Agnifili, d’exhumer le corps d’Antoinette pour connaître l’état de sa dépouille. Le prélat donne son autorisation. Antoinette est retrouvée dans le même état que lors de ses funérailles !
Le cardinal veut mettre un frein aux vagues de fidèles pénétrant dans l’église des Clarisses pour tenter d’obtenir une relique d’Antoinette. Il ordonne qu’elle soit déplacée et enterrée à l’air libre, hors de l’édifice.
Quelques mois passent. Une nouvelle exhumation est réalisée. Les résultats sont identiques. En 1477, le successeur du cardinal Agnifili sur le siège épiscopal de L’Aquila, Mgr Ludovic Borgio, mène une enquête approfondie et recueille les témoignages de nombreux témoins puis fait exhumer une nouvelle fois la bienheureuse. Son état de conservation est parfait !
Antoinette a été béatifiée par Pie IX en 1848.
Source : d’après Marion Habig, The Franciscan Book of Saints, rééd., Franciscan Press, 1979.