Jésus apparaît à la bienheureuse Marie Mancini (1355-1431)

Veuve à deux reprises, Marie Mancini, issue d'une famille aristocrate de Pise (Italie, Toscane), perd successivement ses sept enfants. Elle a tout juste 25 ans. Sur conseil de sainte Catherine de Sienne, elle prend l'habit religieux au couvent dominicain de sa ville natale, où elle mène une existence édifiante.

Elle en devient la prieure. Chaque jour, on la voit à l'entrée de la communauté où l'attendent des malades, des nécessiteux, des sans-abri, parfois par dizaines.

Un soir, après une journée passée à soigner femmes et enfants, outre ses tâches matérielles et ses devoirs religieux, elle se couche, lasse, et s'endort. Elle est tirée de son sommeil peu après par une clarté extraordinaire dont elle ne parvient pas à déterminer l'origine. Son corps lui semble léger ; elle ne ressent plus de fatigue.

Là, devant elle, le Christ, sous l'aspect d'un jeune homme blessé, la regarde avec tendresse. Marie se tait. Elle voudrait lui parler, mais n'ose pas. Elle se met à genoux sur le sol. Au bout de quelques instants, les traits du visage de Jésus expriment une joie ineffable. Elle a l'impression qu'il voit au plus profond de son âme. Puis la vision s'évanouit, laissant Marie dans l'obscurité de sa cellule.

Le pape Pie IX l'a béatifié en 1855.