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21 août, année C

Dieu convertit miraculeusement la bienheureuse Victoire Rasoamanrivo (1848-1894)

Laïque malgache, Victoire vient au monde dans une famille importante de la capitale du pays, Antananarivo (Madagascar).

Pourtant, au milieu du XIXe siècle, les chrétiens sont victimes de persécutions de la part des autorités politiques du pays. L'enfant grandit tiraillé entre culture traditionnelle (elle prend part du reste aux cultes traditionnels de l'île) et la foi chrétienne de certaines personnes de son entourage.

A partir de 1861, le roi Radama II, nettement plus favorables aux chrétiens, accède au trône et, avec lui, les religieuses de Saint-Joseph de Cluny sont admises dans le pays. Victoire fréquente quelquefois leur communauté car elle s'y sent bien ; là, elle découvre la Bible et la vie de Jésus.

Un jour, elle entre dans une église en mangeant un fruit. Subitement, ses yeux se « fixent sur le tabernacle », dont elle ignore alors la fonction.

« Je me suis rendue compte que quelqu’un me regardait », témoigne-t-elle peu après. Se retournant pour savoir si quelqu'un se tenait derrière elle, elle doit se rendre à l'évidence : elle est seule. Elle a presque fini de savourer son fruit lorsqu'elle sent à nouveau une mystérieuse « présence », pas le moins oppressante, une présence d'amour, infiniment plus puissante que celle d'un être humain.

Un sentiment de honte, jamais ressenti jusque là, l'envahit : elle sait désormais qu'elle mange dans la maison de Dieu, lieu de prière et de contemplation. Cette présence ressentie, c'est celle du Christ. Elle en est certaine à présent.

Elle jette le fruit, s'agenouille et balbutie une prière. « Dès lors, explique-t-elle, sont nés en moi l’amour et le respect pour Jésus dans le tabernacle ».

Victoire, devenue une missionnaire dans son pays, est béatifiée par saint Jean-Paul II en 1989.

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