L'Enfant Jésus dans une hostie

En mars 1898, juste avant l'ouverture du Carême, le curé de la paroisse Saint-Joseph à Syracuse (États-Unis, État de New York), installe dans son église une statuette de l'Enfant-Jésus de Prague et demande aux fidèles de diriger leur dévotion avant tout vers le Saint-Sacrement.

Vient la solennité des Quarante-Heures. Le premier sermon du curé porte sur la présence réelle de Jésus Enfant dans le sacrement de l'eucharistie.

Dans l'après-midi du lendemain, tandis que les paroissiens participent à l'adoration du Saint-Sacrement, une dame pieuse remarque que les deux enfants de chœur, assis sur des tabourets, sont devenus distraits au fil des minutes. S'approchant discrètement de l'un d'eux, elle lui dit à l'oreille : « Mon enfant, sois plus attentif. Ne vois-tu pas le petit Jésus devant toi qui te regardes ? »

Le jeune garçon lève alors les yeux vers l'ostensoir et s'écrie : « Oh ! L'Enfant Jésus ! » En même temps, son compagnon et la dame tournent leurs regards dans la même direction. Ils découvrent à leur tour l'Enfant Jésus de Prague dans l'hostie exposée dans l'ostensoir, avec sa couronne, son manteau, les doigts levés pour bénir le monde. La vision ressort merveilleusement sur le fond blanc de l'hostie. Elle est entourée de « rayons lumineux ». Jésus leur sourit.

La dame se lève et invite tout le monde à contempler ce prodige. Les témoins sont unanimes : la vision est observable de n'importe quel endroit de l'église ; Beaucoup de gens se rapprochent de l'autel pour être au plus près.

A son tour, le curé, d'abord dubitatif, constate le miracle. Malgré son choix de garder le silence sur l'événement, il est assailli dans les heures suivantes par une foule de gens et, bientôt, par un journaliste local.

L'Enfant Jésus disparaît doucement quelques heures plus tard, au début de la récitation du chapelet. A la fin de la prière, tout a disparu.

Le prêtre, sollicité des quatre coins des États-Unis et du Canada, s'est efforcé de répondre aux questions de la presse. Il a lui-même inséré un article racontant cette aventure dans plusieurs quotidiens américains.

Les fruits spirituels liés à ce miracle sont bien connus des autorités ecclésiastiques et des laïcs du diocèse.