Je m'abonne
© iStock/Getty Images Plus/Salaejan Oliviers dans le jardin de Gethsemani, Jérusalem.
Numéro 116

Gethsemani : prière et angoisse

« Allons à Gethsemani, et que ton âme se remplisse des sentiments de tristesse et d’amertume dont la mienne fut inondée. […] L’unique chose nécessaire, quelles que soient les révoltes de la nature, c’est de se soumettre et de se livrer humblement, par un acte suprême de la volonté à l’accomplissement de celle de Dieu, en quelque circonstance que ce soit. Apprenez aussi de Lui que toute action importante doit être précédée de la prièreet vivifiée par elle, car c’est dans l’oraison que l’âme puise sa force aux heures difficiles. C’est là que Dieu se communique à elle, la conseille et l’inspire, alors même qu’elle ne le sent pas. »

« Je me retirai au Jardin de Gethsemani, c’est-à-dire dans la solitude. Que l’âme cherche son Dieu loin de tout, au-dedans d’elle-même. Que pour le trouver elle impose silence à toutes les agitations de la nature, si souvent en lutte contre la grâce. Qu’elle fasse taire les raisonnements de l’amour-propre ou de la sensualité qui cherchent sans cesse à étouffer les inspirations de la grâce et qui s’opposent en elle à la rencontre de Dieu. »

« C’est ainsi que Je m’offris pour accomplir l’œuvre de la Rédemption du monde. […] Ma nature humaine fut saisie d’une telle angoisse et d’une si mortelle agonie, que tout mon corps fut couvert d’une sueur de sang. Pécheurs qui me faites ainsi souffrir, ce sang vous donnera-t-il le salut et la vie ? Ou sera-t-il perdu pour vous ? Comment exprimer ma douleur à la pensée de cette sueur, de ces angoisses, de cette agonie, de ce sang … inutiles pour tant et tant d’âmes ? »

Carême 1923
La rédaction vous conseille
Précédent
Voir tout
Suivant
Je m'abonne
Copyright 2025 – Marie de Nazareth