Un rosier desséché reprend vie en Afrique du Sud

Le texte qui suit est le récit d’une religieuse missionnaire, communiqué par monseigneur Simon, vicaire apostolique du Fleuve Orange.

Pella, Sud-Africain, 4 mars 1921

Nous venons d’obtenir une touchante faveur de sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus. Nos petits chrétiens ont une particulière dévotion pour le Sacré-Cœur, et consacrent leurs plus belles fleurs à la décoration de son autel. Dernièrement, ils rêvaient de l’orner avec des roses, mais hélas ! Notre jardin n’en possédait aucune. Nous n’avions qu’un rosier desséché qui, depuis six ans, se refusait à fleurir. Je dis alors aux enfants : « Vous devriez vous adresser à sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus, car elle et les roses se connaissent bien ! » Aussitôt, une fervente neuvaine commença. Or, dès le septième jour, voici qu’à l’enthousiasme général, quatre boutons apparurent sur le rosier stérile ! Ils s’épanouirent promptement en roses admirables de diverses couleurs, et, pendant trois semaines, les fleurs se succédèrent toujours plus fraîches et plus belles ; leurs pétales d’une extrême finesse présentaient une teinte si délicate que jamais encore je n’en avais vue de semblables. Détail curieux, ces roses étaient d’une espèce tout à fait différente de celle fournie autrefois par ce rosier.

Cet arbuste, qui dépérissait, est, depuis lors, plein de vigueur, ses branches débordantes de sève atteignent déjà deux mètres de haut et s’enlacent autour de la niche du Sacré-Cœur, pour qui Thérèse leur a fait reprendre vie.

Je laisse à penser la joie de nos néophytes. Leur confiance en la petite sainte de Lisieux est désormais sans bornes. Coïncidence mystérieuse, ce bienfait leur fut accordé à l’époque précise où se rédigeait la supplique des enfants du Sud-Africain, en vue de la prompte béatification de celle qu’ils veulent prendre pour leur protectrice attitrée.

Sœur Frances-Thérèse

Dieu Notre Père, tu accueilles près de toi, ceux qui, en ce monde, te servent fidèlement : nous invoquons sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à cause de son amour pour toi. Sa filiale confiance lui faisait espérer « que tu ferais sa volonté au Ciel puisqu’elle avait toujours fait la tienne sur la terre ». Je te supplie d’exaucer la prière que je t’adresse avec foi en me confiant à son intercession. Ô Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, vois la confiance que je mets en toi et accueille mes intentions. Intercède pour moi auprès de la Vierge Marie qui vint te sourire au moment de l’épreuve. Regarde aussi tous ceux qui peinent et qui souffrent et tous ceux qui te prient : je m’unis à eux comme à des sœurs et à des frères.