
Mes Armes
Mise en contexte
Cette poésie fut écrite le 25 mars 1897 pour la profession religieuse de sa cousine, sœur Marie de l’Eucharistie (Marie Guérin). Elle a été chantée en communauté le soir de la fête.
Thérèse m'écrit
O Pauvreté, mon premier sacrifice Jusqu'à la mort tu me suivras partout Car je le sais, pour courir dans la lice L'athlète doit se détacher de tout Goûtez, mondains, le remords et la peine Ces fruits amers de votre vanité.
La Chasteté me rend la sœur des anges De ces Esprits purs et victorieux. J'espère un jour voler en leurs phalanges Mais dans l'exil je dois lutter comme eux. Je dois lutter sans repos et sans trêve Pour mon Époux le Seigneur des seigneurs La Chasteté c'est le céleste Glaive Qui peut lui conquérir les cœurs La Chasteté c'est mon arme invincible Mes ennemis par elle sont vaincus Par elle je deviens, ô bonheur indicible ! L'Épouse de Jésus.
L'ange orgueilleux au sein de la lumière S'est écrié : «Je n'obéirai pas!» Moi je m'écrie dans la nuit de la terre «Je veux toujours obéir ici-bas.»
Je comprends
Thérèse souligne les grâces de ses vœux, qu'elle considère comme des armes lui permettant de lutter contre son amour-propre et de découvrir plus profondément le véritable sens de la liberté.
La pauvreté la détache de tout pour qu'elle soit entièrement à Jésus. La chasteté, qui dépasse le simple sens corporel, purifie l'âme et l'unit à son Époux, Jésus. Quant à l'obéissance, elle la libère de ses propres désirs afin de s'abandonner à la Volonté de Dieu, qui connaît ce qui est véritablement bon pour nous.
Je prie et j'agis
Prions pour les prêtres et les personnes consacrées qui traversent des moments de difficulté et peinent à percevoir la grâce de leurs vœux.