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Mercredi 3 septembre 2025

Poèmes

Ma joie !


Mise en contexte

Cette poésie fut écrite par Thérèse le 21 janvier 1897 à l' occasion de la fête de mère Agnès de Jésus.


Thérèse m'écrit

« Il est des âmes sur la terre Qui cherchent en vain le bonheur Mais pour moi, c'est tout le contraire La joie se trouve dans mon cœur Cette joie n'est pas éphémère Je la possède sans retour Comme une rose printanière Elle me sourit chaque jour.

Vraiment je suis par trop heureuse, Je fais toujours ma volonté.... Pourrais-je n'être pas joyeuse Et ne pas montrer ma gaîté ?... Ma joie, c'est d'aimer la souffrance, Je souris en versant des pleurs J'accepte avec reconnaissance Les épines mêlées aux fleurs.

Lorsque le Ciel bleu devient sombre Et qu'il semble me délaisser, Ma joie, c'est de rester dans l'ombre De me cacher, de m'abaisser. Ma joie, c'est la Volonté Sainte De Jésus mon unique amour Ainsi je vis sans nulle crainte J'aime autant la nuit que le jour.

Ma joie, c'est de rester petite Aussi quand je tombe en chemin Je puis me relever bien vite Et Jésus me prend par la main Alors le comblant de caresses Je Lui dis qu'Il est tout pour moi Et je redouble de tendresses Lorsqu'Il se dérobe à ma foi.

Si parfois je verse des larmes Ma joie, c'est de les bien cacher Oh ! que la souffrance a de charmes Quand de fleurs on sait la voiler ! Je veux bien souffrir sans le dire Pour que Jésus soit consolé Ma joie, c'est de le voir sourire Lorsque mon cœur est exilé....

Ma joie, c'est de lutter sans cesse Afin d'enfanter des élus. C'est le cœur brûlant de tendresse De souvent redire à Jésus : « Pour toi, mon Divin petit Frère Je suis heureuse de souffrir Ma seule joie sur cette terre C'est de pouvoir te réjouir.»

« Longtemps encor je veux bien vivre Seigneur, si c'est là ton désir Dans le Ciel je voudrais te suivre Si cela te faisait plaisir. L'amour, ce feu de la Patrie Ne cesse de me consumer Que me font la mort ou la vie? Jésus, ma joie, c'est de t'aimer!

»

PN 45


Je comprends

Thérèse évoque cette alternance de joie et de souffrance qu’elle accueille dans l’abandon à la volonté de Dieu. Elle est capable de s’unir pleinement à cette volonté divine, même au cœur des épreuves de la foi. En Jésus, elle trouve le sens de tout ce qu’elle vit, et elle choisit d’offrir chaque instant par amour pour lui. Car, pour elle, il n’y a pas de plus grande joie que d’être unie à son Divin Époux.

En remettant ce poème à mère Agnès, elle déclara avec gravité : « Toute mon âme est là ! »


Je prie et j'agis

Vivons avec Jésus au milieu de la souffrance pour trouver notre joie en Lui. Jésus est le compagnon qui donne sens a toute vie.

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