
Les répons de Ste Agnès
Mise en contexte
Ce poème fut écrit le 21 janvier 1896 pour sa sœur, Mère Agnès, à l'occasion de la fête de la prieure. En ce même jour Thérèse remet à Mère Agnès le Manuscrit A.
Thérèse m'écrit
« Le Christ est mon Amour, Il est toute ma vie, Il est le Fiancé qui seul ravit mes yeux Aussi j'entends déjà de sa douce harmonie Les sons mélodieux.
Je suis la fiancée de Celui que les anges Serviront en tremblant toute l'éternité. La lune et le soleil racontent ses louanges Admirent sa beauté.
Il a déjà posé son signe sur ma face Afin que nul amant n'ose approcher de moi Je me sens soutenue par la divine grâce De mon Aimable Roi.
De son sang précieux mes joues sont colorées Je crois goûter déjà les délices du Ciel Car je puis recueillir sur ses lèvres sacrées Et le lait et le miel.
Aussi je ne crains rien, ni le fer ni la flamme Non, rien ne peut troubler mon ineffable paix Et le feu de l'amour qui consume mon âme Ne s'éteindra jamais !... »
Je comprends
Thérèse commence ce poème en nommant le Christ, ce Christ comme unique Amour. Elle exprime son amour d'épouse qui s'est laissée séduire par son Amour, et qui est prête à tout souffrir. Dans ces vers, sainte Thérèse reflète une âme follement amoureuse du Roi. Un poème qui parle aussi de « l'âme sage » (Mt 22,1-14), qui attend en veillant et avec la lampe allumée la venue de l'époux. D'autre part, elle montre aussi qu'une âme totalement remplie de Dieu ne vit plus pour elle-même, mais pour Dieu et pour les autres (Gal 2,20), et ne craint pas de donner sa vie, même dans le martyre.
Je prie et j'agis
Je prends le temps de regarder en moi pour découvrir la grandeur de l'Amour que Dieu a mis dans notre être. Je décide d'aimer dans toutes les actions que je fais jour après jour. A la fin de la journée, je prie la prière du Credo comme un acte de foi en l'Amour de Jésus.