Le secret de L'Enfant

En ce jour où l’Eglise fait mémoire du martyre de saint Jean Baptiste, nous avons choisi un extrait de cette prière rédigée par Thérèse pour saint Sébastien et les saints Innocents. Elle écrit autour d’une image représentant un soldat penché sur une enfant qui se meurt, les mains sur le cœur, enveloppée de lumière divine. Sous l’image, on peut lire : « À ce soldat vaillant dont il connaît le cœur L’Enfant dit son secret : “JE PORTE LE SEIGNEUR” ».

« À ce soldat vaillant dont il connaît le cœur, L’Enfant dit son secret : “JE PORTE LE SEIGNEUR” “ [...] Je ne suis qu'une enfant et cependant je dois lutter chaque jour afin de conserver l'inestimable Trésor qui se cache en mon âme............... »

Enfant et martyre… voilà une association qui fait frémir. Et pourtant, nul doute que notre sainte carmélite s’identifie à la fillette de cette image et nous invite à la suivre. Mais comment ?

Dans son manuscrit A, Thérèse relate un songe qui peut nous éclairer : elle est une toute petite fille, confrontée à deux affreux diablotins qui viennent semer le trouble mais soudain, lorsqu'ils croisent son regard, les diablotins s’enfuient et se cachent. Thérèse s’étonne de ces représentants du mal « capables de fuir devant le regard d‘un enfant ».

Si l’Évangile d’aujourd’hui nous rapporte que « Hérode avait peur de Jean » (Mc 6,20), c’est parce que le Précurseur portait le Seigneur avec un cœur d’enfant.

Je me souviens au long du jour que JE PORTE LE SEIGNEUR et lui demande la grâce d’emplir mon cœur des vertus enfantines : simplicité dans ma relation aux autres et à Dieu, pureté dans mes intentions, douceur, candeur, innocence, humilité, abandon parfait.