
Jeudi 28 août 2025
Ouvrir les Saintes Écritures
Mise en contexte
Datée du 9 mai 1897, cette lettre est adressée au père Roulland, missionnaire en Chine. Thérèse entretient avec lui une relation épistolaire marquée par un bel esprit fraternel.
Thérèse m'écrit
« Parfois lorsque je lis certains traités spirituels où la perfection est montrée à travers mille entraves, environnée d’une foule d’illusions, mon pauvre esprit se fatigue bien vite, je ferme le savant livre qui me casse la tête et me dessèche le cœur et je prends l’Écriture Sainte. Alors tout me semble lumineux, une seule parole découvre à mon âme des horizons infinis, la perfection me semble facile, je vois qu’il suffit de reconnaître son néant et de s’abandonner comme un enfant dans les bras du Bon Dieu. Laissant aux grandes âmes, aux grands esprits les beaux livres que je ne puis comprendre, encore moins mettre en pratique, je me réjouis d’être petite puisque les enfants seuls et ceux qui leur ressemblent seront admis au banquet céleste. Je suis bien heureuse qu’il y ait plusieurs demeures dans le royaume de Dieu, car s’il n’y avait que celle dont la description et le chemin me semblent incompréhensibles, je ne pourrais y entrer. Je voudrais bien cependant ne pas être trop éloignée de votre demeure ; en considération de vos mérites, j’espère que le bon Dieu me fera la grâce de participer à votre gloire, de même que sur la terre la sœur d’un conquérant, serait-elle dépourvue des dons de la nature, participe malgré sa pauvreté aux honneurs rendus à son frère. »
LT 226
Je comprends
Thérèse nous partage son amour des Écritures et comment la Parole de Dieu agit en elle. Fille de sainte Thérèse d’Avila, elle est marquée par le thème des « demeures », suivant cette parole de Jésus en saint Jean : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures » (Jn 14, 2)
Je prie et j'agis
Comme Thérèse, je peux ouvrir les Saintes Écritures, les méditer, prier avec elles afin que le Seigneur puisse venir me rejoindre à travers elles, lui qui fait sa demeure en nous.