Le propre de l'amour est de s'abaisser

Cet extrait suit immédiatement celui de la semaine dernière. Thérèse poursuit son introduction au ManuscritA. Elle nous dit comment elle comprend l'action de Dieu dans les âmes. L'amour de Dieu est universel, il agit par sa présence dans toutes ses créatures, jusqu'aux plus petites, les plus insignifiantes : il ne fait pas de différence.

« J'ai compris encore que l'amour de Notre-Seigneur se révèle aussi bien dans l'âme la plus simple qui ne résiste en rien à sa grâce que dans l'âme la plus sublime ; en effet le propre de l'amour étant de s'abaisser, si toutes les âmes ressemblaient à celles des Saints docteurs qui ont illuminé l’Église par la clarté de leur doctrine, il semble que le bon Dieu ne descendrait pas assez bas en venant jusqu'à leur cœur ; mais Il a créé l'enfant qui ne sait rien et ne fait entendre que de faibles cris, […] ce sont là ses fleurs des champs dont la simplicité Le ravit... »

Thérèse donne ici un enseignement important sur la venue de Dieu dans le cœur des croyants. Cet abaissement de Dieu vers ses créatures est une manifestation de la qualité inouïe de son amour, incompréhensible pour nous autres humains.

Est-ce que je crois comme Thérèse que Dieu est capable de rejoindre mon cœur aussi loin soit-il de lui, à condition de m'ouvrir à sa venue ? Puis-je faire mienne cette pensée de Thérèse ?