
« L'aimer plus qu'il n'a jamais été aimé ! »
Mise en contexte
La lettre qui suit est adressée par Thérèse à sœur Agnès (Pauline) le 6 janvier 1889, au cours de la retraite qui la prépare à sa prise d’habit. Thérèse nomme cet événement à venir « le jour de mes fiançailles ». En jouant sur son nom, Thérèse désigne par « l’Agneau de Jésus » sœur Agnès de Jésus, et se surnomme elle-même le « grain de sable ».
Thérèse m'écrit
« Si vous saviez combien je veux être indifférente aux choses de la terre, que m'importe toutes les beautés créées, je serais malheureuse en les possédant, mon cœur serait si vide !... C'est incroyable comme mon cœur me paraît grand quand je considère tous les trésors de la terre, puisque je vois que tous réunis ne pourraient le contenter, mais quand je considère Jésus, comme il me paraît petit !... Je voudrais tant l'aimer !... L'aimer plus qu'il n'a jamais été aimé !... Mon seul désir est de faire toujours la volonté de Jésus ! d'essuyer les petites larmes que lui font couler les pécheurs... Oh ! je ne VEUX pas que Jésus ait de peine le jour de mes fiançailles, je voudrais convertir tous les pécheurs de la terre et sauver toutes les âmes du purgatoire !... L'Agneau de Jésus va rire en voyant ce désir du petit grain de sable !... Je sais que c'est une folie mais pourtant je voudrais qu'il en soit ainsi afin que Jésus n'ait pas une seule larme à verser. Priez pour que le grain de sable devienne un ATOME sensible seulement aux yeux de Jésus !... »
Je comprends
L’aridité de la retraite et une foule de petites contrariétés creusent en Thérèse de vifs désirs d’aimer Jésus et lui font voir clairement qu’aucune créature ne peut rassasier son cœur.
Je prie et j'agis
À l’exemple de Thérèse, je formule un grand désir que je porte pour l’amour de Jésus, et je lui demande de le réaliser, considérant qu’il est assez puissant pour faire cela.