La richesse ne fait pas le bonheur

Au lendemain de l'audience papale et de la déception qu'elle a ressentie, Thérèse poursuit son pèlerinage parmi les ruines de Pompéi et de Naples. Son état d'esprit la conduit à réaliser que les richesses ne font pas le bonheur.

« Pendant tout le cours de notre voyage, nous avons été logés dans des hôtels princiers, jamais je n'avais été entourée de tant de luxe, c’est bien le cas de dire que la richesse ne fait pas le bonheur, car j’aurais été plus heureuse sous un toit de chaume avec l’espérance du Carmel qu’auprès des lambris dorés, des escaliers de marbre blanc, des tapis de soie, avec l’amertume dans le cœur… Ah ! je l’ai bien senti, la joie ne se trouve pas dans les objets qui nous entourent, elle se trouve au plus intime de l’âme, on peut aussi bien la posséder dans une prison que dans un palais, la preuve, c’est que je suis plus heureuse au Carmel, même au milieu des épreuves intérieures et extérieures que dans le monde entourée des commodités de la vie et surtout des douceurs du foyer paternel !.... »

Profondément déçue par l'échec de l'audience papale, Thérèse n'a pas obtenu ce qu'elle espérait. Dès lors, le voyage a perdu tout son charme à ses yeux. En quête de solitude pour apaiser sa tristesse, elle erre parmi les ruines de Pompéi. C'est alors qu'elle réalise que le luxe de ce pèlerinage, avec ses "hôtels princiers", ne suffit pas à la rendre heureuse tant que son âme reste empreinte d'amertume. L'expérience de Thérèse est universelle : lorsque nous sommes tristes, même les plus belles choses perdent leur éclat et semblent dénuées d'intérêt.

Il est inévitable, comme pour Thérèse, de traverser des moments de tristesse ou d'amertume. C'est dans ces instants que nous pouvons accomplir un acte de foi en nous tournant vers le Seigneur pour lui dire qu'il est notre seule véritable richesse et notre espérance.