La métaphore du jouet de l’Enfant-Jésus

« Tu te souviens peut-être qu'autrefois j'aimais à me dire « le petit jouet de Jésus », maintenant encore, je suis heureuse de l'être, seulement j'ai pensé que le Divin Enfant avait bien d'autres âmes remplies de vertus sublimes qui se disaient « ses jouets », j'ai donc pensé qu'elles étaient ses beaux jouets et que ma pauvre âme n'était qu'un petit jouet sans valeur... pour me consoler, je me suis dit que souvent les enfants ont plus de plaisir avec des petits jouets qu'ils peuvent laisser ou prendre, briser ou baiser à leur fantaisie qu'avec d'autres d'une valeur plus grande qu'ils n'osent presque pas toucher... Alors je me suis réjouie d'être pauvre, j'ai désiré le devenir chaque jour davantage afin que chaque jour Jésus prenne plus de plaisir à se jouer de moi »

Sainte Thérèse, en se désignant comme un « petit jouet » de Jésus, évoque l’innocence et la pureté de l'enfance. La proposition de Thérèse selon laquelle Jésus préfère les « petits jouets » à ceux de plus grande valeur émotionnelle ou spirituelle souligne l’unique nécessaire de la pauvreté spirituelle. La métaphore du jouet convoque également un sentiment de jeu qui est souvent exploré dans la littérature.

Dans les œuvres de J.M. Barrie, cette idée de la jouissance de l'innocence se traduit par la quête de l'éternelle jeunesse et le refus de grandir. Peter Pan, en tant que personnage, incarne la légèreté et l'insouciance de l’enfance, un thème que Thérèse retrouve dans sa propre manière de percevoir sa relation avec Jésus. En cherchant à abandonner ses propres préoccupations, Thérèse encourage un rapport à Dieu qui n'est pas lourd de sérieux, mais plutôt rempli de joie et d'une saine légèreté.

Seigneur, aujourd’hui je me remets à toi. Utilise-moi comme tu le souhaites, et donne-moi la joie de vivre cette journée avec légèreté et abandon. Je suis ici pour être un instrument de beauté et d’amour.