Contempler l'Epoux

Cette prière est associée à trois autres prières brèves composées par Thérèse en 1896 . Elle les a regroupées dans son bréviaire autour d'une image représentant, notamment, la Sainte Face. Cet ensemble symbolise la carte d’identité de notre carmélite, résume son nom de religion et, par conséquent, sa mission d’identification au Christ.

« Je suis le Jésus de Thérèse

Ô Face Adorable de Jésus, seule Beauté qui ravit mon cœur, daigne imprimer en moi ta Divine Ressemblance, afin que tu ne puisses regarder l’âme de ta petite épouse sans te contempler Toi-Même. 

Ô Mon Bien-Aimé, pour ton amour, j’accepte de ne pas voir ici-bas la douceur de ton Regard, de ne pas sentir l’inexprimable baiser de ta Bouche, mais je te supplie de m’embraser de ton amour, afin qu’il me consume rapidement et fasse bientôt paraître devant toi : Thérèse de la Sainte face ».

En ce premier vendredi de carême, Jésus prévient ses disciples : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. »

Ce jour où l’Époux nous sera enlevé, nous en faisons mémoire aujourd’hui en contemplant l’image de la Sainte Face. « Je suis le Jésus de Thérèse ... » semble-t-elle murmurer.

« Je suis Ton Jésus », pouvons nous entendre, chacun, dans un souffle mystérieusement caché derrière le voile de la foi.

Je contemple l'image de la Sainte Face et, par l’intercession de sainte Thérèse, je demande au Seigneur de me montrer mes « chaînes injustes » et « tous les jougs » qui m'empêchent d’aimer. Je le supplie de les consumer rapidement.