
J’ai soif d’amour
Mise en contexte
Cette poésie est écrite le 31 mai 1896, pour sœur Marie de la Trinité.
Thérèse m'écrit
« Toi le Grand Dieu, que tout le Ciel adore Tu vis en moi, Prisonnier nuit et jour Ta douce voix à toute heure m'implore Tu me redis : «J'ai soif... j'ai soif d'amour!...» Je suis aussi ta prisonnière, Et je veux redire à mon tour Ta tendre et divine prière : « Mon Bien-Aimé, mon Frère J'ai soif d'Amour !... » J'ai soif d'Amour, comble mon espérance Augmente en moi, Seigneur, ton Divin Feu J'ai soif d'Amour, bien grande est ma souffrance Ah ! je voudrais voler vers toi, mon Dieu !... Ton Amour est mon seul martyre Plus je le sens brûler en moi Et plus mon âme te désire... Jésus, fais que j'expire D'Amour pour Toi !!!... »
Je comprends
Thérèse propose à la jeune professe une expérience mystique avec Jésus, au cours de laquelle transparaît la voix du Christ murmurant : « J’ai soif d’amour. » Elle l’invite à contempler cette parole de Jésus en croix et à s’engager à étancher cette soif divine en lui offrant sa vie. Mais Thérèse l’exhorte également à faire sienne cette soif d’Amour, ce même désir ardent du véritable et unique Amour que seul Jésus peut nous offrir. Cette soif d’Amour, qui ne s’éteindra pas ici-bas, devient une source d’espérance et de courage. Elle nous pousse à avancer, même au cœur des épreuves, avec la certitude qu’au Ciel cet Amour nous sera enfin donné dans sa plénitude.
Je prie et j'agis
Cherchons à contempler Jésus en croix, à reconnaître sa grande preuve d’amour pour chacun de nous. Et à écouter sa voix nous dire : « J’ai soif »...