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Mardi 7 janvier 2025
Manuscrits

Fable pour étrennes (1): une aporie bien énigmatique


Mise en contexte

Thérèse s'interroge de nouveau sur l'écart entre ses immenses désirs et sa petitesse.


Thérèse m'écrit

« Comment une âme aussi imparfaite que la mienne peut-elle aspirer à posséder la plénitude de l'Amour ?... »

Ms B 4

Je comprends

Une question "Comment (...) ?" et des points de suspension. Entre les deux ? Une aporie qui met les pas de la Petite Thérèse dans ceux de la Grande Thérèse, réformatrice du Carmel à Avila en pleine Renaissance.

Déjà, quand cette dernière rédigeait à l'intention de ses consœurs moniales déchaussées un traité pour éclaircir les exigences de la prière, l'espagnole s'étonnait non seulement de l'impossibilité de se comprendre comme Dieu nous voyait mais aussi de l'incongruité que représentait l'expérience de rentrer de soi-même dans son propre corps. C'est une "fiction" qui lui permit de dépasser cette double énigme : un voyage imaginaire dans un château merveilleux dont la clef serait la prière, Le château intérieur.

La fille spirituelle d'une telle mère s'étonne, quant à elle, de ses aspirations grevées d'imperfection à «posséder la plénitude de l'Amour ». Voilà l'énigme que sainte Thérèse nous offre en ce début d'année 2025. Par quel "fiction" s'en sortira-t-elle, et nous avec ? La carmélite normande va chercher du côté de La Fontaine et de ses fables pour bâtir un récit animalier dont elle laisse le nom à notre guise. Appelons la : « L'Aigle et le petit oiseau ». Points de suspension!


Je prie et j'agis

Dans quelles énigmes me plonge ma vie spirituelle ?

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