
Vendredi 4 juillet 2025
Enfant de la grâce
Mise en contexte
Cette récréation est composée par Thérèse pour la communauté au soir de Noël 1895. Elle adopte le genre poétique qui lui permet de rédiger 26 strophes, autant que le nombre de ses sœurs. Thérèse organise une sorte de “paraliturgie” : chaque sœur se présente au pied de l’Enfant-Jésus et pioche un billet comprenant une strophe. Chaque strophe symbolise un cadeau que l’heureuse élue est invitée à offrir à l’enfant Jésus. Une invitation qui nous est adressée à nous aussi. Aujourd'hui, il s'agit de lui offrir un miroir ...
Thérèse m'écrit
«
Tout enfant aime qu'on le place Devant un fidèle miroir Alors il sourit avec grâce Car un autre enfant il croit voir.
Ah ! venez dans la pauvre étable Votre âme est un cristal brillant Reflétez le Verbe Adorable Les charmes du Dieu fait enfant. Ah ! soyez la vivante image
Le pur Miroir de votre Époux L'éclat Divin de son Visage Il veut le contempler en vous !...
»
RP 5
Je comprends
Jésus n’attend pas de nous que nous lui montrions un visage héroïque et parfait. Mais un visage d’enfant. Ce qui plaît à Dieu, c’est que notre âme soit le siège des vertus enfantines : simplicité, douceur, confiance, abandon, innocence, candeur, détachement, humilité.
Mais attention, elles ne sont pas à conquérir à la force du poignet. Les enfants sont bien trop petits pour cela. Ces vertus sont à accueillir de l’Enfant Dieu lui-Même, en l’aimant de plus en plus, en le regardant tout recevoir du Père, en nous offrant, comme lui à la Miséricorde de Dieu. Alors il sera le fidèle artisan de notre âme, en fera un cristal brillant. Alors seulement nous comprendrons ce que signifie de sa bouche « Je veux la miséricorde et non le sacrifice » (Mt 9, 13). Souvenons-nous, le sacrifice qui plaît à Thérèse, c’est de s'offrir à la Miséricorde de Dieu …
Je prie et j'agis
Je repère tout ce qui est compliqué, tordu, ou envahissant dans ma vie. Je prends un temps d’oraison pour aimer Jésus et offrir tout cela à Sa Miséricorde infinie.