
Mardi 5 août 2025
Amis ou ennemis ?
Mise en contexte
La méditation de l’Évangile et la relecture des événements quotidiens aident Thérèse à découvrir plus profondément ce que c’est qu’aimer en vérité.
Thérèse m'écrit
Dans l’évangile, le Seigneur explique en quoi consiste : son commandement nouveau. Il dit en St Matthieu : « Vous avez appris qu’il a été dit : Vous aimerez votre ami et vous haïrez votre ennemi. Pour moi, je vous dis : aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent. » Sans doute, au Carmel on ne rencontre pas d’ennemis, mais enfin il y a des sympathies, on se sent attirée vers telle sœur au lieu que telle autre vous ferait faire un long détour pour éviter de la rencontrer, ainsi sans même le savoir, elle devient sujet de persécution. Eh bien ! Jésus me dit que cette sœur, il faut l’aimer, qu’il faut prier pour elle, quand même sa conduite me porterait à croire qu’elle ne m’aime pas : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aiment aussi ceux qui les aiment. » St Luc, VI.
Ms C 15v°
Je comprends
Amis ? ennemis ? Bien sûr, lorsqu’une personne fait du mal, il est indispensable de l’empêcher de nuire davantage. Ici, Thérèse s’intéresse plutôt aux circonstances les plus ordinaires de la vie, où, sans que l’on ne commette volontairement ni que l’on ne subisse du mal, entrent en jeu les sympathies et antipathies que tout un chacun est capable d’éprouver spontanément. Spontanément peut-être, mais trop superficiellement aussi. Thérèse nous invite à ne pas nous arrêter aux sentiments infondés qui nous font dire trop rapidement : « j’aime » ou « j’aime pas ». Elle nous encourage à plonger dans les profondeurs de la charité, qui s’efforce de faire tout son possible pour témoigner de l’amour envers toute personne de bonne volonté.
Je prie et j'agis
Aujourd’hui je prie pour une personne pour qui, sans qu’elle ne m’ait rien fait de mal, j’éprouve de l’antipathie. Je demande aussi au Seigneur de me donner un cœur plus accueillant pour toute personne.