
Le Mystère joyeux de la Visitation et le zèle de charité
La fête de la Visitation, que nous célébrons le 31 mai, nous offre l’occasion de revenir sur ce grand et merveilleux événement, rapporté dans l’évangile de saint Luc (Lc, 1, 39-56). Ce mystère est indissociable de celui de l’Annonciation. Dans la prière du Rosaire comme dans celle du chapelet, ce mystère est le second des cinq premiers mystères : les mystères joyeux. Lorsque nous prions le chapelet, nous demandons comme fruit de ce second mystère et comme grâce le zèle de charité de la Vierge Marie.
Le zèle de charité de Marie
Saint Ambroise de Milan, docteur de l’Église du IVe siècle, commente ainsi l’empressement de la Vierge Marie à aller trouver sa cousine Élisabeth, juste après l’Annonciation :
« Et Marie se levant en ces jours-là partit en hâte pour la montagne, pour la cité de Juda, et entra dans la demeure de Zacharie et salua Élisabeth »(Lc 1, 39-40) « Il est normal que tous ceux qui veulent être crus fournissent les raisons de croire. Aussi l’ange qui annonçait les Mystères, pour amener à croire par un précédent, a-t-il annoncé à Marie, une vierge, la maternité d’une femme âgée et stérile, montrant ainsi que Dieu peut tout ce qui Lui plaît. Dès qu’elle l’eut appris, Marie, non par manque de foi en la prophétie, non par incertitude de cette annonce, non par doute sur le précédent fourni, mais dans l’allégresse de son désir, pour remplir un pieux devoir, dans l’empressement de la joie, se dirigea vers les montagnes. Désormais remplie de Dieu, pouvait-elle ne pas s’élever en hâte vers les hauteurs ? Les lents calculs sont étrangers à la grâce de l’Esprit Saint. » (Saint Ambroise de Milan(340-397) - « Traité sur l’Évangile de St Luc » (II, 19, 24-26).
Demandons à Marie de nous délivrer des nœuds qui sont la conséquence de notre égoïsme et de notre dureté de cœur, pour nous permettre d’accéder à cet « empressement de joie » dont parle saint Ambroise, fruit d’une charité pleine de zèle.