
Première lecture
Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie que nous avons dans le Christ Jésus, à Timothée, mon enfant bien-aimé. À toi, la grâce, la miséricorde et la paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur.
Je suis plein de gratitude envers Dieu, à qui je rends un culte avec une conscience pure, à la suite de mes ancêtres, je lui rends grâce en me souvenant continuellement de toi dans mes prières, nuit et jour. Me rappelant tes larmes, j’ai un très vif désir de te revoir pour être rempli de joie. J’ai souvenir de la foi sincère qui est en toi : c’était celle qui habitait d’abord Loïs, ta grand-mère, et celle d’Eunice, ta mère, et j’ai la conviction que c’est aussi la tienne. Voilà pourquoi, je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains. Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération. N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi, qui suis son prisonnier ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile.
Psaume
Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur.
Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants ! C’est lui qui l’a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles.
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice. Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta face !
Évangile
Alléluia. Alléluia.
Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route.
Alléluia.
En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus. Car celui qui a, on lui donnera ; celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a. »
Méditer avec les carmes
Courage, espérance : deux attitudes chrétiennes que nous suggèrent les lectures de cette messe.
Courage, parce que la lumière dont nous sommes porteurs ne peut rester cachée. C’est la lumière de la foi, c’est le rayonnement de l’amour de Dieu, de notre amour pour Dieu.
Dieu, qui l’a allumée en nous au jour de notre baptême, entend bien qu’elle brille sur le lampadaire, grand ou petit, où il nous a placés, qu’elle brille dans l’Église pour ceux qui sont déjà dans la maison et pour ceux qui veulent y entrer.
Parfois nous préférerions rester dans l’ombre, dans l’anonymat, n’avoir plus à témoigner par nos paroles ni par notre attitude, par notre charité dans les conversations ou par notre patience face aux épreuves ; mais nous sommes responsables de la lumière que Dieu nous donne, car il la donne pour nous et pour les autres.
Si nous étions laissés à nos seules forces, le courage chrétien nous serait impossible. Mais nous pouvons nous appuyer sur le Christ Prêtre, sur le Christ intercesseur « que Dieu a établi sur sa maison ».
Il y a là « une route nouvelle et vivante » pour nous qui cherchons Dieu, et c’est pourquoi l’espérance se lève chaque jour dans notre vie, au milieu des soucis, des inquiétudes et des tristesses.
Comme nous y invitait à l’instant l’épître aux Hébreux, « approchons-nous de Dieu avec un cœur droit ; sans fléchir, continuons à affirmer notre espérance », non parce que nous trouverions en nous-mêmes, dans notre famille, dans notre groupe chrétien, des raisons d’espérer, non parce que le monde, tout à coup, cesserait d’être dur, mais parce que Dieu voit, Dieu sait, Dieu nous aime, et qu’il nous appelle tout près de lui.
« Il est fidèle, celui qui a promis » :
voilà la source de notre courage,
voilà le point d’appui de notre espérance.